dimanche 16 septembre 2018

Ne fais confiance à personne, Paul Cleave


Il y a pire que de tuer quelqu’un : ne pas savoir si on l’a tué.


Avant Ne fais confiance à personne, je n’avais pas encore lu un roman de Paul Cleave sans trop savoir pourquoi en fait. Peut-être une certaine crainte d’une histoire dans laquelle les protagonistes baigneraient essentiellement dans  une atmosphère noire; ce que je n’avais pas envie de lire vraiment.  Mais après en avoir feuilleté quelques pages je me suis surprise à désirer en savoir plus sur ce Jerry Grey, auteur à succès, atteint d’Alzheimer précoce dont la vie va basculer de jour en jour.

En fait, dans ce thriller psychologique, tout tourne autour de ce personnage et de sa mémoire de plus en plus défaillante même, qu’au fil du roman, on se met à douter de ce qu’il avance d’autant plus que l’écrivain s’accuse lui-même des meurtres qu’il a inventés pour ses romans!! Mais dit-il vrai ou non? Est-ce le fruit d’une imagination très fertile ou simplement de la confusion dû à son état? Mais ce qu’on sait par contre c’est que l’amnésique est dans la mire de la police qui doute de plus en plus de sa culpabilité. On suit l’affaire au même rythme de l’enquête policière et, tout en gravitant autour de certains témoignages ainsi qu’entre les lignes du journal intime de l’amnésique, les événements vont se dévoiler peu à peu.

Je n’ai pas détesté cette première rencontre au fil des mots de Paul Cleave. L’intrigue est bien ficelée et tout en offrant une bonne histoire policière Cleave dépasse les paramètres du genre en y insérant avec réalisme les effets dévastateurs de l’Alzheimer. Émouvant.

Cependant certains passages sont longs car répétitifs mais ces petits défauts ne m’ont pas arrêtée et j’ai poursuivi celle lecture avec plaisir tout simplement parce que le jeu du chat et de la souris nous menant sur de fausses pistes tout en nous faisant douter m’a fait passer de bons moments et je ressors de cette première rencontre avec l’envie de lire Paul Cleave à nouveau.

Ne fais confiance à personne, Paul Cleave
Sonatine, 2017

4 commentaires:

Florinette a dit...

J'ai toujours eu une préférence pour les thrillers psychologiques que ce soit avec les romans ou au cinéma ! Belle journée Suzanne, bisous.

Suzanne a dit...

@ Florinette

Dans ce cas, celui-ci devrait te plaire. Belle journée mon amie.

Marion a dit...

Depuis que j'ai lu ton billet, je me disais : « Je connais cet auteur, bon sang de bon soir, je le connais. » Mais, je n'arrivais pas à me souvenir du livre que j'avais lu de lui.

Puis, ce matin, j'ai eu un flash. Le Cleave que j'ai lu, c'est Chris, pas Paul. Et j'avais lu de lui ce superbe roman intitulé "Petite abeille" que je n'ai jamais réussi à chroniquer tant il m'avait bouleversée.

Du coup, il me reste à découvrir Paul! :)

Suzanne a dit...

@ Marion
Bonjour gentille dame. Oui j'ai eu quelques fois en main ce roman de Chris Cleave sans pour autant me décider à le lire de crainte de ressortir de l'histoire trop chamboulée. Mais les années sont passées et je crois que j,aurais la force de le lire maintenant. Je le reprends en note.
P.S. Je ne t'oublie pas mon amie et je vais répondre à ton courriel très bientôt.