Citation :
L’auteur, avocat, journaliste et professeur situe dans le cadre d’un roman, les événements douloureux survenus aux résidents de la pointe de Forillon, en Gaspésie. Le 22 juillet 1970, 225 familles gaspésiennes apprennent que le gouvernement provincial exproprie leurs terres pour en faire un parc national.
Suivent alors des pratiques incroyables d’expropriations et d’expulsions. Une fois que les citoyens sont chassés de leurs résidences, les maisons, les granges et les dépendances sont brûlées. C’est la consternation générale; la colère puis la révolte éclatent devant tant d’inhumanité. Commence alors une bataille judiciaire sans précédent. […]
L’auteur écrit : «Tous les faits relatifs à l’expropriation sont historiquement vrais. La chronologie des événements respecte aussi, dans ses grandes lignes, la vérité historique. Certains personnages publics ayant été associés à divers épisodes de cette saga sont identifiés par leurs vrais noms. Ainsi en est-il, par exemple, du juge Guy Dorion, du protecteur du citoyen, Me Louis Marceau… Par respect pour les expropriés, particulièrement pour ceux qui vivent encore, les noms des personnages du roman ont été inventés, même ceux pour qui les tribunaux ont rendu des jugements». (p. 561)
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ouf quelle histoire triste et choquante à la fois. Un complot entre deux paliers de gouvernement pour un Parc!!! Quelle tristesse, quel malheur pour toues ces familles à qui on a tout enlevé. La terre, la maison, la famille…la vie pour certains. Je rage encore après avoir parcouru ce livre. Et quel livre! Non seulement c’est l’histoire racontée telle que vécue mais c’est aussi un exutoire pour l’auteur pour qui ce fût aussi une épreuve difficile.
Je suis native de la Gaspésie et j’aime la nature et tout ce qu’elle nous offre comme beautés. Je suis fière de mon coin de pays et aussi de ses parcs et rivières mais jamais, au grand jamais je serai en accord avec cette façon de faire pour «embellir» un paysage ou s’approprié le bien d’autrui.
Ici je m’arrête car cette histoire pour mieux «la vivre», la «sentir» il vous faut la lire aussi pour bien saisir l’ampleur de cette tragédie. Il vous faut faire connaissance avec ces gens qui ont tout perdus, avec la mère, le fils le vieux pêcheur ne serait-ce que pour leur rendre hommage. À lire.
La Bataille de Forillon : Lionel Bernier
Éditions Fides, 2001
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