vendredi 28 novembre 2014

Rivière Mékiskan: Lucie Lachapelle


Présentation :
Alice apprend que son père itinérant a été trouvé mort sur un banc de parc, à Montréal. Elle veut d’abord jeter ses cendres à la décharge municipale, car elle juge que c’est tout ce qu’il mérite pour ne pas s’être occupé d’elle et pour avoir si lamentablement échoué sa vie, mais elle se résout finalement à le ramener à Mékiskan, là où il est né et a grandi. Son père est un Amérindien. Sa mère l’a quitté quand Alice n’était encore qu’une petite fille, et Alice n’a plus jamais remis les pieds dans ce village perdu, à douze heures de train de Montréal, où se côtoient des Blancs et des Amérindiens. […]
Partie pour vingt-quatre heures, Alice reste une semaine auprès de Lucy, et c’est tout un monde qu’elle découvre. Elle en sera à jamais transformée.

Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Récit initiatique d’une jeune métisse qui la mènera à la découverte de bien des faits concernant le passé de sa famille, en particulier, son père Isaac.
Alice, notre héroïne, décide d’aller répandre les cendres de son père à Mékiskan, petite bourgade de l’Abitibi où vivent blancs et amérindiens. Lors de ce voyage elle fera connaissance avec tante Lucy qui lui fera comprendre les raisons  qui ont fait que son père est devenu, alcoolique et miséreux. 

Élevé dans un pensionnat de blancs, loin de sa famille, témoin du viol de sa mère, ses ancêtres vivant dans une pauvreté inouïe, Isaac et plusieurs membres de sa famille seront laissés à eux-même. Certains seront confinés dans une réserve, d’autres vivront dans les bois de plus en plus au Nord car les forêts seront  inconsciemment dévastées par la coupe à blanc.
Alice, tout au long de son voyage, fera connaissance avec sa famille paternelle, connaîtra la spiritualité amérindienne avec le shaman Walter, nouera des liens avec les siens, liens qui la bouleverseront.

Lucie Lachapelle nous présente un très beau récit en racontant la vie de cette communauté autochtone qui, malgré les souffrances, les misères et pauvreté, est fière de ses racines et garde toujours en elle son coeur d’amérindienne. Malgré que cette histoire dérange et émeut, je vous conseille d’en découvrir son contenu. Vous serez sous le charme.

Rivière Mékiskan de Lucie Lachapelle
Les Éditions XYZ, 2010, 156p.

5 commentaires:

Venise a dit...

Après tout, on est assez souvent là, avec nos livres, pour être dérangés et émus !

Je ne retiens pas pour autant ce titre, j'ai trop de retard sur les nouveautés, tu sais ces gracieusetés des maisons d'édition. Seulement 4 mois sur les tablettes de librairie, il faut en parler, ça presse ..... j'y vais. Beau Bye chère dame !
P.S. : Je me permets quand même des incartades, mais pas celui-ci.

Lor rouge a dit...

Le sujet est magnifique et terriblement émouvant mais il ne semble pas disponible en France (j'ai regardé sur le site de la F..C)

Suzanne a dit...

@ L'Or:
Hum peut-être par amazon ou encore à la librairie du Québec à Paris. En tout cas je te souhaite un jour le lire.

@ Venise:
Oui je me doute un bien qu'il faut en parler. J'ai de la difficulté à déposer mes compte-rendus et je n'ai pas de ''services de presse'' alors je m'imagine qu'il te faut faire des choix avec tout ce qu'on t'envoie.

Belle journée à toi dame Venise.

GeishaNellie a dit...

Un sujet qui me parle beaucoup avec une écriture qui doit être très belle (après tout c'est XYZ). Je suis tentée.

Suzanne a dit...

@ GeishaNellie
Oui laisse-toi tenter sans hésitation et bonne future lecture.