Petit résumé
Né pauvre dans une ferme du
Missouri en 1891, le jeune William Stoner est envoyé à l’université par son
père – et au prix de quels sacrifices –, pour y étudier l’agronomie. Délaissant
peu à peu ses cours de traitement des sols, ce garçon solitaire découvre les
auteurs, la poésie et le monde de l’esprit.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ce roman raconte le parcours d’un
être bourru, solitaire et assez marginal, mais terriblement attachant et
amoureux fou de la littérature. Et croyez-moi Stoner est tout un personnage. Élevé
sur une ferme du Missouri, il va obtenir une bourse d’étude qui va le mener à
étudier l’agronomie. Mais, au fil de ses cours de littérature, il va devenir
complètement accroché aux lettres et à la beauté des mots.
Un roman magnifique de la
première à la dernière page.
Oui le personnage principal va
vouer sa vie aux livres mais au travers tout ça, l’auteur nous raconte l’homme,
ses peines, ses joies, son désir de réussir mais sous une peur de déplaire, de
ne pas être à la hauteur.
Williams nous expose l’homme avec ses qualités, ses défauts, ses relations autant personnelles que de travail. Ses incompréhensions du monde et des gens qui l’entourent bref, un être excessivement malheureux. Mais attention en aucun temps ce roman ne «tombe» dans une tristesse extrême.
Bien écrit avec délicatesse et réalisme. Malgré cette histoire fictive, il existe bel et bien des êtres dont la vie n’est faite que d’embûches et d’échecs.
J’ai adoré Stoner, autant
pour l’histoire que pour ce splendide
personnage à l’existence difficile. Sous une plume belle et touchante ce
roman se lit, se vit et passionne. Un coup de cœur vraiment.
Extrait :
Il se promenait dans les
rayonnages de la grande bibliothèque de l’université parmi des milliers de
livres et inhalait cette odeur de renfermé, de cuir, de toile et de papier
jaunissant comme le plus exotique des encens.
Parfois il s’arrêtait, sortait un ouvrage des rayons et le
tenait un moment dans ses grandes mains tout émues de manipuler un objet
si peu familier. La reliure, le dos, les planches si dociles… Puis il le
feuilletait et attrapait un paragraphe ici ou là… Ses doigts malhabiles
tournaient les pages avec le plus grand soin, terrifiés qu’ils étaient à l’idée
d’abîmer ou de déchirer ce qu’ils avaient eu tant de mal à découvrir.
Stoner de John Williams
Le Dillettante, 2011
3 commentaires:
Que j'aime ta nouvelle présentation ma Suzanne !! Il est très très beau ton nouveau chez toi :0) Quand à Stoner tu me donnes très envie de le sortir de là où il est ; ma pal ;0) Je te souhaite un bon week end Suzanne et de gros bisous (et pour le lien, c'est fait, c'est changé)
Mon Netvibes vibrait ce matin!
Quand tu transfères, tu n'y vas pas de main morte.
Mais quelle bibliothèque à consulter.
Bravo pour ta persévérance.
@ L'or:
Merci pour tes gentils mots ma L'Or. Oui empresse-toi de sortir ce roman de ta pile, il est à lire vraiment. Tu me diras. À bientôt.
@ Claude Lamarche:
Hihi j'essais de pouvoir terminer avant la fin de semaine prochaine. J'ai tant à déposer.
Merci pour tes mots.
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