mercredi 17 décembre 2014

L’Assommoir de Émile Zola


Dédicacé au ''grand ami Flaubert, en haine du goût'', L' Assommoir, parce qu'il peignait sans complaisance la condition ouvrière, la folie née de la misère et de l'alcool, provoqua une nouvelle bataille d''Hernani'. ' M. Émile Zola est le chef de la Commune littéraire ', écrivit un journaliste. ' Il pue ferme ', disait un autre et un autre encore : ' Ce n'est pas du réalisme, c'est de la pornographie. ' Zola répondit : ' J'ai montré des plaies... Je laisse au législateur le soin de trouver les remèdes. ' Et Paul Bourget écrivait à Zola : ' C'est votre meilleur roman... Faites-nous encore quelques pages de cette force-là et vous serez le Balzac de la fin du siècle.

Mon avis (Lu il y a longtemps)
Des mes deux dernières lectures de cette série : les cinquième et sixième opus, j’en étais ressortie quelque peu déçue et je vous avoue que j’avais une certaine crainte de revivre la même chose avec L’Assommoir. Au contraire, cette dernière lecture m’a agréablement surprise et j’ai beaucoup aimé tout simplement parce que ce roman raconte  le vrai peuple de cette époque. La vie, les mœurs, les petites et grandes misères des ouvriers sous le Second Empire français. J’ai aimé parce que j’y ai lu une belle histoire malgré un réalisme  surprenant décrivant la grande misère chez plusieurs personnages provoquant d’irrémédiables ravages dans leurs vies personnelles.

L’Assommoir c’est surtout la vie de Gervaise qui a quitté Plassans pour se rendre à Paris avec Auguste son amant et père de ses deux fils.  Mais Auguste y rencontrera Adèle et quittera la belle Gervaise laissant celle-ci sans emploi, seule à faire vivre leurs deux enfants. Mais Gervaise trouvera un emploi comme blanchisseuse et fera la connaissance de Coupeau qui deviendra son époux et de qui elle aura  Anna surnommée Nana. Petit à petit la vie de Gervaise changera passant de la misère, à la prospérité et finalement vers l’alcoolisme et la déchéance.
Une très, très bonne histoire sous une superbe plume. Un langage du peuple, de la vie de tous les jours. Ce n’est pas un parcours facile que celui de Gervaise et même qu’il est parfois d’une tristesse inouïe. Une vie  parsemée de malheurs que celle de cette héroïne. Zola a créé en Gervaise un personnage s’un réalisme désarmant. Je me suis attachée à elle comme à une amie et j’aurais tant aimé lui venir en aide.
Ce roman est un vrai bijou  et par L’Assommoir je me réconcilie avec cette œuvre de Zola et je vous fais confidence que j’en suis extrêmement ravie.

L’Assommoir de Émile Zola
Gallimard, 1977

Lus du même auteur:  La Fortune des Rougon - La Curée - Le Ventre de Paris - La Conquète de Plassans La Faute de l'abbé Mouret - Son Excellence Eugène Rougon 

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