Rose a une quinzaine d'années mais elle en paraît sept, dans son corps comme dans sa tête. Elle vit avec ses parents dans une ville de bord de mer inondée de soleil. Elle aime monter sur le toit de l'immeuble, regarder le couchant au-delà des palmiers et surveiller ses lapins en attendant le retour de sa mère. Un soir, celle-ci ne rentre pas. Le cliquetis de ses talons aiguilles, l'éclat synthétique de sa perruque blonde, le velours de sa voix disparaissent en même temps qu'elle. Face à l'inquiétante insouciance de son père, à l'inertie des adultes, la petite Rose réinvente l'histoire, se dissout dans une vie rêvée... Un roman magnifique sur la confrontation de l'enfance absolue à l'aridité des choses, sur la rencontre entre l'imaginaire et le tumulte de l'adolescence.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ah là là quel superbe petit bouquin! Quel magnifique moment de lecture que je viens de vivre en compagnie de la belle Rose, jeune fille au début de l’adolescence que l’on suit pas à pas et qui nous ouvre toutes grandes les portes de son intérieur, de son petit jardin secret, de ses peurs, ses craintes, ses envies, bref tout ce qu’elle pense et vit. Et elle en invente des choses parce que les adultes ne lui ont jamais expliqué.
Alors elle se crée un monde, elle s’invente le passé, le sien tout récent mais surtout celui de ses parents. Un voyage magnifique dans le cœur d’une toute jeune demoiselle qui cherche à comprendre qui elle est avant de franchir le pas, le grand pas du monde des adultes.
Une écriture belle, profonde, imaginative nous accompagne tout le long de ce merveilleux petit livre. Véronqiue Ovaldé a une très belle plume et j’ai savouré ses mots page après page. Lecture coup de coeur vraiment.
Déloger l'animal : Véronique Ovaldé
Actes Sud, Babel, 2007
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