Résumé
Oublie-t-on jamais la maison qui a abrité notre enfance ? Ses odeurs, sa lumière, le vieil érable qui se dresse devant la porte, le bout de rue qu’on aperçoit de la fenêtre ?
La maison de notre enfance est un lieu magique, où rêves et cauchemars sont autant de pièces secrètes qu’on ne se lasse pas de revisiter. Chaque marche de l’escalier, chaque latte du plancher nous semble familière, aussi familière que le grain de notre peau, que la paume de notre main.
Pour Pierre-Paul, quitter la maison de son enfance, avenue Lorne, à Montréal, est d’autant plus déchirant que c’est là qu’il a vécu des moments inoubliables avec Charlie, sa meilleure amie. Charlie qui avait des passions, intenses, fulgurantes, fugaces. Charlie qui était fascinée par tout ce qui est mystérieux, inexplicable [...] Faut-il voir dans ces passions, les trois dernières surtout, une prémonition de la façon dont elle allait disparaître ?
Mon avis (lu il y a un petit bout)
Ça m’a pris un temps avant de venir déposer sur papier mon ressenti face à cette lecture tout simplement parce que celle-ci m’a replongée dans des souvenirs que je croyais bien enfouis. Un gros retour en arrière vers la maison de mon enfance, la mer, les paysages, les champs où je jouais et surtout les souvenirs d’ami.es dont certain.es sont disparu.es.
Et oui ce roman m’a accrochée vraiment car On ne rentre jamais à la maison est une histoire profonde, belle, troublante et triste à la fois. Ce livre raconte l’amour, l’amitié, le deuil, la survivance sous les chagrins et les souvenirs. de Pierre-Paul et de Clara. Une histoire qui commence comme ça, tout doucement mais qui nous entraîne dans un univers où les émotions se bousculent et touchent très profondément. Des personnages marquants sous une écriture fort belle qui nous trace, d’hier à aujourd’hui, des moments pas toujours faciles et qui font mal mais aussi de beaux instants qui mettent un baume sur ces épreuves de la vie.
À lire et savourer pleinement.
Petit extrait
«Les souvenirs qui me bercent, les peines qui m'ont broyé le coeur, les désirs qui m'ont porté, existent-ils, peut-on les voir, les mettre dans une boîte, les toucher du bout du doigt ? Et si on ne peut pas, est-ce que ça veut dire qu'ils n'existent pas ?»
On ne rentre jamais à la maison : Stéfani Meunier
Boréal, 2013
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