Résumé
Paris, mai 2002. Julia Jarmond, journaliste pour un magazine américain, est chargée de couvrir la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv. Au cours de ses recherches, elle est confrontée au silence et à la honte qui entourent le sujet. Au fil des témoignages, elle découvre, avec horreur, le calvaire des familles juives raflées, et en particulier celui de Sarah. Contre l’avis des siens, Julia décide d’enquêter sur le destin de la fillette et de son frère. Soixante ans après, cela lui coûtera ce qu’elle a de plus cher.
Paris, le 16 juillet 1942 : la rafle du Vel’ d’Hiv’. La police française fait irruption dans un appartement du Marais. Le petit Michel, paniqué, se cache dans un placard, et sa grande sœur Sarah, dix ans, l’enferme et emporte la clef en lui promettant de revenir. Mais elle est arrêtée et emmenée avec ses parents...
Mon avis (Lu il y a un bout)
Au fil des mots parcourus tout au long de mes lectures, certains m'ont atteinte plus que d'autres soit par leur forme, leur propos et même leur excès pour certains. Et les mots de ce livre sont de ceux-là. Ils m'ont touchée autant positivement que négativement, certains m'ont fait pleurer, d'autres m'ont fait rager d'incompréhension et encore maintenant même si j'ai refermé la dernière page depuis des heures, je n'arrive pas à me détacher de la teneur de ce roman.
Ah bien sûr le sujet liant les camps d'exterminations, les horreurs de cette maudite guerre et le mal qui en a résulté on l'a lu et relu et certains diront que ça suffit. Mais moi je leur répondrai et je le ferai toujours : non, ça ne suffit pas car encore maintes choses n'ont pas été dites de ces terribles événements et Elle s'appelait Sarah en est la preuve. J'ai lu maintes et maintes histoires et ai parcouru plusieurs romans, faits et essais sur la déportation mais sous cette forme jamais et j'en ressors toute bouleversée.
Étant québécoise, je ne connaissais aucunement cette partie de l'histoire française de cette horreur que fut cette rafle du Vel' d'Hiv (vélodrome d'hiver) et malheureusement beaucoup de jeunes français, françaises non plus. Cet événement est fort déplorable et d'une tristesse incroyable. Ces enfants, ces parents, ces êtres humains disparus pour et par l'imbécillité humaine. Et Tatiana de Rosnay nous raconte, par l'intermédiaire de Julia , le parcours d'une enfant qui a vécu ce terrible événement. Le roman est d'une clarté inouïe et ce; même si tout se passe sur deux époques différentes entre le passé et aujourd'hui.
Bien écrit, dans un style limpide l'auteure nous décrit fort bien l'histoire au point que je me suis crue là aux côtés de Julia et des siens vivant la tension, l'ambiance et les émotions des personnages comme si j'étais un témoin silencieux de tous ces faits. Émouvant... Enfin, il me reste à souhaiter que vous vous précipitiez afin de lire ce très beau roman écrit avec respect et volonté afin qu'on n'oublie jamais.
Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay
Editions Héloïse d'Ormesson, 2007
2 commentaires:
Je suis tout à fait d'accord avec toi : on ne lit jamais assez de romans ou de livres qui raconte les atrocités de cette période. Le jour où il ne restera plus d'anciens combattants, il ne nous restera que des romans ou des témoignages pour nous souvenir de cette période.
Il faut encore et encore de tels témoignages mêmes fictifs s'il le faut pour que le monde garde en mémoire et ainsi ne pas reproduire de tels actes.
Publier un commentaire