" Héros de la Bête humaine, Jacques Lantier est un homme paisible, doux, instruit, qui s'est élevé au rang d'employé pour découvrir qu'il portait en lui une sorte de mal absolu : le besoin de tuer ", écrit Jacques Dubois, spécialiste de l'oeuvre de Zola. Et tel est le paradoxe de ce roman, l'un des plus représentatifs du courant naturaliste, où les gares et les trains - la locomotive baptisée la Lison surtout au centre du drame - sont le théâtre de la folie homicide du jeune machiniste.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ouf, quel autre excellent opus de la série des Rougon-Macquard mais aussi le plus noir selon moi car plusieurs scènes violentes et dures mêlées à des passages d’une grande tristesse et qui vont me rester en mémoire un sacré bon bout. La Bête humaine c’est le drame journalier sous les pas de Jacques Lantier, frère d’Étienne de Germinal. Jacques un être froid, jaloux au comportement de plus en plus cruel qui le fera devenir assassin.
Cet homme à l’hérédité familiale au destin tragique est le personnage idéal créé par l'auteur afin de nous décrire parfaitement le mal et le macabre qui habitent malheureusement bien des êtres humains.
Un roman où ne règnent aucunement l’espoir et la beauté de vivre. Bien au contraire et j’avoue que cette déchéance humaine qui transcende tout au long de l’histoire pèse lourd, choque et interroge. Comment peut-on devenir si bas? Est-ce une question de folie, de vengeance, de traits familiaux? Sous quels raisons l’homme peut devenir froid, insensible au point de faire condamner l’autre à sa place. Quels sont ces sentiments qui poussent l’homme à devenir animal? Un roman interrogateur, dur mais passionnant.
La bête humaine de Émile Zola
Poche/Gallimard, 2001
Lus de l'auteur: Série des Rougon-Maquart: La Fortune des Rougon - La Curée - Le Ventre de Paris - La Conquête de Plassans -La Faute de l'abbé Mouret - Son Excellence Eugène Rougon - L'Assommoir - Une page d'amour - Nana - Pot-Bouille - Au bonheur des dames - La joie de vivre - Germinal - L'Oeuvre - La Terre - Le Rêve
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