Présentation :
Magasin général se déroule dans un village du Québec rural à partir du début des années 40. Elle gravite autour d’un personnage féminin, Marie, veuve avant l’heure et héritière du principal commerce local (le « Magasin général » qui donne son titre au récit), que l’irruption d’un étranger dans la petite communauté va progressivement réconcilier avec le bonheur ; bonheur d’aimer, bonheur d’être aimé(e), mais pas exactement de la manière que l’on pourrait imaginer…
Mon avis (Lu il y a un bout)
Ma première rencontre avec Marie, personnage principal de cette histoire en bande dessinée dont on n’a cessé de me faire l’éloge depuis un bon bout. Marie, tenancière par héritage du Magasin général du village. À peine son Félix enterré, elle doit déjà ouvrir le magasin pour satisfaire une clientèle impatiente. Une Marie, prête à rendre service à gauche et à droite au point de s’oublier elle-même. Attachante la Marie et sympathique mais m’a parue aussi très naïve en se laissant mener par le bout du nez par ses clients car ceux-ci s’inquiètent surtout de ne plus avoir de magasin que du moral et de la santé de Marie.
Enfin, ce premier tome ne m'a pas vraiment emballée. Les dessins majoritairement sombres, les dialogues mêlant le français et un peu de parlure québécoise m’ont fait titillé à plusieurs reprises. Par exemple c’est quoi l’idée de traduire notre parlure? Ça se passe au Québec ou non?
Je cite: (tiré des pages 14 et 15)
Dans cette bulle : ‘’Qu’est-ce que je vais faire maintenant?’’
On aurait du lire ceci : Qu’c’est que j’vas faire astheure?
Ou encore ceci : ‘’Il a l’air ben fin le nouveau curé ‘’ ça aurait du lire ceci : ‘’Y’a l’air ben fin le nouveau curé'' car des ''Il a'' ça ne se disait pas dans la campagne québécoise surtout dans les années vingt. Puis les sacres (jurons) comme tabarnak ou hostie non plus du moins pas avant la fin des années cinquante!!!
Et que dire de cette scène où Marie va reconduire les draveurs au village voisin pour qu’ils fassent leur petit commerce et que finalement elle attend qu’ils aient fini leur beuverie jusque tard le soir?! Ça ne se faisait pas un point c’est tout de crainte de passer pour une ‘’guidounne’’ (fille de mauvaise vie).
Finalement ce curé se baladant à bicyclette et se bagarrant avec ses zouaves à la fête de la Saint-Jean!!! Caricatural et incongru. Les curés de campagne, au Québec, se déplaçaient en ‘’boguey’’ (voiture à cheval) et surtout ne participaient pas ou très rarement à ces fêtes, festivités dansantes et beuveries qu’ils décriaient plutôt.
Enfin, ces ‘’bizarreries’’ et les dessins majoritairement sombres m’ont agacée ce qui fait que je n’ai pas vraiment ressenti un plaisir à parcourir cette bande dessinée.
Cependant; j’ai les tomes deux et trois qui m’attendent dans ma pile et je vais quand même les lire en espérant qu’ils effacent ma déception de ce premier tome.
Magasin général : Loisel & Tripp
(Série) Marie tome 1
Casterman, 2006
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