Le Maître et le violoncelle : Anne Tallec

Résumé
Mirecourt, au début des années 1980. Thomas, luthier de réputation internationale, revient dans la région de ses ancêtres. Solitaire et ténébreux, il s'installe dans une maison de famille inoccupée depuis la fin tragique de son grand-père. Tout en essayant de redonner vie à la demeure, il découvre dans le violoncelle de son aïeul un secret qui pourrait lui permettre de supplanter Stradivari et les plus grands maîtres de l'histoire de la lutherie...
Thomas va préférer son destin à l'affection de son entourage et s'enfermer dans la musique, jusqu'au jour où Mathilde, adolescente fragile, lui demande de l'aider à créer son propre violoncelle...
Cette histoire envoûtante nous transporte dans un univers fait de bois précieux, de vernis aux couleurs sensuelles et d'outils fantastiques, où l'homme, dans un corps à corps avec la nature, donne naissance au son magique et troublant de l'instrument, à sa voix.

Mon avis (Lu il y a un bon bout) 
Je referme ce petit roman avec ravissement car j’ai appris à voir sous un œil différent la beauté profonde de cet instrument. Faut dire que la musique et le métier de luthier dont il est abondamment question dans ce roman y sont pour beaucoup.

Il m’est difficile d’émettre un commentaire bien structuré avec force et détails car ce genre de roman où il est question d’amour de la musique, d’un instrument en particulier, d’une histoire par laquelle nous parcourons les mêmes pas, étape par étape, vers la réalisation d’un rêve,  bien  j’ai crainte de ne pas être à la hauteur.
De plus, ce genre d’histoire se vit, se sent et s’imprègne en nous chacun à notre façon. Puis, comme je suis musicienne, j’avoue que je suis un peu partisane vis-à-vis ce genre de roman alors mon avis pourrait vous paraître moins objectif.

Cependant un petit bémol, l’intrigue laisse à désirer et par moment, n’eut été justement de mon amour pour la musique et du désir d’en apprendre plus, j’aurais passé outre certains passages.
Mais il me faut tout de même vous dire que l’auteure sait de quoi elle parle ayant créé son propre violoncelle. Elle écrit bien et compose justement en enlignant très adroitement les mots comme des notes sur une  portée musicale. Et le résultat n'est pas mauvais car sans être une grande oeuvre c'est une belle histoire de passion et de détermination.
À vous de voir maintenant. Bon voyage au pays de la musique et, si vous prêtez bien attention, vous entendrez de jolis airs sortis tout droit de ce magnifique instrument.

Le Maître et le violoncelle : Anne Tallec
Éditeur : Lattès, 2009