Exilia vit seule avec sa fille, qu’elle ignore totalement. Réfugiée dans le silence et l’attente, elle espère le retour de son fils, qui a fui quinze ans plus tôt dans des circonstances troublantes. Pourtant, lorsque celui-ci revient enfin, les scénarios élaborés par Exilia s’effondrent les uns après les autres, et le drame qui couvait depuis des années éclate. « Pourquoi, maman ? » lui demande sa fille. Pour répondre à cette simple question, Exilia remontera à sa façon le cours du temps et de la rivière, là où tout a commencé. […]
Mon avis (Lu il y a un petit bout)
Il y a de ces écrits qui nous laissent, longtemps après leur lecture, une incompréhensible tristesse car difficile à saisir tellement elle est profonde chez les personnages qui en font les frais.
La Communiante fait partie de ce genre d’écrit et on a beau se dire que c’est une histoire, une fiction non; ça reste là parce que ça brasse l’intérieur. Les réflexions prennent place, les questions fusent dont les inévitables pourquoi. Un livre, une histoire mais aussi la vie et ses blessures qui ne guérissent jamais.
Puis il y a ces espoirs et ces attentes interminables!
L’attente du retour du fils disparu. L’espoir d’une fille pour qui, ne serait-ce qu’un sourire de sa mère ou encore l’attente de cet autre enfant et que l’indifférence maternelle tue à petit feu. Et ces réponses qui ne viennent pas.
Un tout petit roman mais plein à craquer de silences, de secrets, de choses trop longtemps retenues. Exilia porte bien son prénom comme si l’auteure voulait donner encore plus d’impact à ce personnage pour nous faire bien saisir l’exil intérieur de cette mère. Cette épouse qui se cherche, cette femme blessée qui fût aussi une enfant brisée par trop de souvenirs qu’elle voudrait mettre en place pour enfin comprendre.
Par ce roman Louise Simard nous offre une quête. Celle de l’amour sous toutes ses formes. Celui qu’on désire sans jamais l’avoir, celui qui nous étouffe, celui qu’on ne voudrait jamais connaître, celui qui blesse et finalement tue la confiance en l’autre. C’est aussi une quête vers la vérité. Celle qu’on se cache longtemps, celle qu’on se doit d’accepter, celle qui se révèle enfin.
Une lecture belle malgré sa tristesse car Louise Simard sait écrire ces mots qui viennent vous surprendre là où vous croyez avoir tout compris. Une histoire bouleversante que je n’oublierai pas de sitôt.
La Communiante de Louise Simard
Édition Libre expression, 2010
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La Route de Parrametta
La très noble demoiselle
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