Petit extrait :
« Y' a une limite à ne pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas! Les écornifleuses, au final, sont un bien précieux pour la société actuelle. Avec tous ces gens qui travaillent à l'extérieur, alors que les maisons sont abandonnées toute la journée, les vieilles comme moi qui observent devraient recevoir une allocation de la police, quand j'y pense. »
Mon avis
Ah chère Estelle! Curieuse, écornifleuse sans bon sens mais dans le fond, elle s’ennuie. Veuve et habitant seule dans une grande maison, elle ne sait que faire de son temps. De temps à autre elle passe celui-ci entre ses souvenirs et son présent histoire de ne pas oublier; de toujours se souvenir et elle ne veut tout simplement pas attendre la mort comme ça; à se tourner les pouces et ne rien faire.
Alors parfois elle sort ses jumelles histoire de regarder ce que fabrique son proche voisin, Stanislas, communément surnommé Stan-la-matraque et qui semble bien porter ce quolibet car jamais de bonne humeur, toujours en donnant l’air de vouloir frapper quelqu’un. Mais ce qui intrigue de plus en plus Estelle, c’est ce qui se passe plus bas dans la maison d’en face.
Cette maison semble ‘’hantée’’ car bien des propriétaires s’y succèdent depuis un bout en déménageant que quelques temps après y avoir emménagé! Et pour quelqu’un comme Estelle ce ne sont pas que des coïncidences; il se passe quelque chose de pas normal là-bas.
La curiosité l’emportant Estelle va finir par fouiner un peu trop et se faire dire de se mêler de ce qui la regarde. Elle fera part de tout ça à sa grande amie Marguerite qui semble tout aussi fouineuse que notre héroïne. Mais les deux comparses vont découvrir qu’être trop curieuses ne paie pas toujours surtout lorsqu’un certain voisin supposément disparu refera surface dans la cave d’Estelle!!
De surprises en surprises, de mystères en mystères voilà où nous emmène l’auteure à travers les mésaventures d’une vieille dame un peu top farfouilleuse. Par contre, sous cette histoire à la fois énigmatique et drôle et sous les traits d’Estelle, Francine Allard nous raconte aussi le désarroi, l’ennui et la peur lorsque l’on se retrouve seul(e) et que l’âge ne recule jamais mais avance inévitablement vers la fin.
Francine Allard est une excellente conteuse et ce roman me le prouve encore une fois. Une plume habile que cette dame et sous un style à la fois simple et sensible, la lecture de La maison d’en face m’a fait passer un très bon moment de lecture.
La maison d’en face de Francine Allard
Éditions La Semaine 2015
Autres romans de l’auteure sur ce blogue :
J'ai tué Freud et il m'en veut encore - La couleuvre - Ma belle pitoune en or
6 commentaires:
Je vois que tu lis régulièrement cette auteur, qui n'est malheureusement pas connue chez nous (en France)...
@ Sandrine
Et c'est dommage car cette auteure écrit bien. Du drame, de l'humour, de l'histoire en passant par l'essai et le genre jeunesse elle a un sacré bagage.
Je crois que celui-ci va me plaire! :) Je suis certaine qu'il y a des passages savoureux!!!
@ Milly
Oui gentille dame, un roman dans tes ''cordes'' c'est assuré ;-) Tu me diras.
J'aime bien les personnages curieux et fouineurs, je note :-D.
@ Kidae
Alors tu vas être gâtée. ;-)
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