mardi 5 juin 2018

Vivre vite, Philippe Besson

Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain... " Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d'un garçon de l'Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d'une beauté irrésistible, qui s'est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.


L’histoire de James Dean m’a toujours fascinée. Plus particulièrement ses allures de jeune homme rebelle et marginal. Bien que j’ai lu et vu plusieurs documents relatant la vie de cet icône du cinéma américain, je n’ai pas hésité à vouloir découvrir ce que Besson a écrit autour de Dean. Une très belle surprise croyez-moi car Vivre vite n’est pas une simple biographie. En fait Philippe Besson a plutôt choisi de nous offrir un roman choral dans lequel parents, ami.e.s, professeurs et collègues de l’acteur interviennent à tour de rôle afin de nous livrer leurs témoignages. Une excellente idée qui nous chance des biographies majoritairement toutes écrites de la même façon.

Sous les mots d’Élia Kazan, Élizabeth Taylor, Adeline son professeur d’art dramatique, Marlon Brando, Nathalie Wood, Tennessee Williams, Mildred, la mère de l’acteur;  chacun/chacune  raconte la difficile enfance de James, son adolescence perturbée, ses débuts à la télévision et au cinéma, ses amitiés, le père manquant, ses amours, bref, un parcours riche, douloureux, controversé et intense à la fois.

Au fil de ces ''confidences'' Philippe Besson évite les clichés et s’attarde avec tendresse sur les côtés peu connus de l’acteur. James Dean était un être hypersensible, souvent triste et mélancolique mais avait aussi un caractère parfois difficile. Tantôt déterminé même entêté, tantôt doux mais pouvant être aussi insolent avec un petit penchant pour les beuveries, il aimait défier le danger autant dans sa vie privée avec des relations amoureuses complexes que dans son amour des bolides et de la vitesse.                                                                          

Bien que tout au long des chapitres de ce roman, les témoignages soient fictifs car tout droit sortis de l’imagination de Besson, c’est si bien écrit, simplement et avec respect, que l’on se croirait aux côtés de ces gens à écouter leurs souvenirs et à boire leurs paroles.  
Un très bon roman que celui-ci. Un ''portrait'' en partie inventé mais fort réussi sur un jeune acteur de talent. Oui c’est une interprétation toute personnelle de l’auteur envers son idole. Cependant j’avoue que c’est un peu court car j’en aurais pris encore quelques chapitres. Mais malgré ce petit bémol, Vivre vite se lit aisément et offre un agréable moment de lecture. 

Vivre vite, Philippe Besson
Éditions 10/18, 2016

Autre roman de l'auteur sur le blogue: La trahison de Thomas Spencer 

2 commentaires:

Florinette a dit...

En plus sous la plume de cet auteur, l'histoire devait être passionnante ! :-)
Belle journée Suzanne, je t'embrasse.

Suzanne a dit...

@ Florinette
En effet, c'est bien écrit et différent quoi que un peu court. Je n'hésite pas à te le conseiller.
Belle journée m'dame.