Décembre 1976, quelques jours avant Noël. Frigo
est à l'hôpital. Il s'est fait arranger le portrait par Marco le macro, le
proxénète de Chantale Choquette, sa dulcinée. Des pans de sa vie lui reviennent
en mémoire : enfance, errances, désirs, déboires, grandes joies et petites
morts. Dans une autre chambre, le narrateur est en train de venir au monde.
Et chaque jour Frigo croise une faune diversifiée entre
toxicomanie, alcoolisme ou encore faite de belles rencontres avec des êtres aimables,
rêveurs et serviables qui vont lui montrer, à leur façon, la débrouillardise face
à sa vie d’itinérance et de solitude.
Pas facile de bien exprimer mon ressenti suite à cette lecture
tout simplement parce que découvrir Frigo, ses déboires, ses passions, ses désirs
bref ses petits bonheurs bien ça se découvre lentement, intimement. Au fil des mots de l’auteur l’histoire d’un
très beau personnage racontée sous sa plume belle, toute en détails et directe à
la fois. Une plume unique qui dit les vraies choses et qui touche en plein cœur.
Ce roman m’a beaucoup plu. J’ai été touchée par ce Frigo, ce héros emblématique usé par les côtés sombres de la vie mais dont la belle humanité transcende de la première à la dernière ligne. À lire sans hésitation.
« Si les affaires existent, c’est que c’est de
même pis c’est toute. Par contre, je suis certain d’une chose : peu importe le
monde où tu croiseras Frigo, il aura toujours de la musique dans le corps
jusqu’à ras bord. Comme les lieux, les humaines traînent une chanson en eux. »
Sirop de poteau, Francis Ouellette
VLB éditeur, 2025

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