dimanche 30 novembre 2014
Les têtes rousses de Claude Lamarche
Résumé
Victime de la grande famine, Bridget Bushell est chassée de l’Irlande en 1847.
À dix-neuf ans, sans avoir le temps de faire le deuil de sa mère, elle traverse l’Atlantique dans le fond d’une cale d’un bateau-cercueil. Avant d’arriver à Saint-Henri-des-Tanneries, elle rencontre l’amour, mais la maladie et la mort rôdent. Sur le même voilier, un autre Irlandais, Denis Lynch, fuit son pays, avec pour tout bagage, son enfance blessée. À force de présence attentionnée, réussira-t-il à se faire aimer de sa compatriote? En traversant la vie laborieuse de Bridget Bushell, c’est tout un pan de l'émigration irlandaise au Québec, au dix-neuvième siècle, que l’auteure évoque avec ferveur et authenticité
Mon avis (Lu il y a un bout)
À Roscommon, Irlande, au milieu du dix-neuvième siècle, règne la misère et la famine ce qui oblige plusieurs irlandais à l’exil afin d’échapper à cette dure réalité. Bridget Bushell, sa sœur Mary, leur frère Patrick et plusieurs de leurs compatriotes dont un certain Denys Lynch s’embarquent pour les Amériques avec espoir d’une vie meilleure. Mais la traversée ne fut pas de tout repos car les conditions d’hygiène sur ce genre de bateau n’avaient cours et la mort rodait à chaque jour et même à leur arrivée en Canada cette dernière suivi les nouveaux arrivants sur cette terre d’accueil. Fièvre, typhus épargnèrent la famille Bushell mais malheureusement plusieurs n’eurent pas cette chance. Bridget et les siens débarquèrent sur une terre nouvelle mais sans le savoir encore, cette terre était sous le joug britannique pareil à leur pays d’origine.
Petit à petit, les Bushell durent se rendre à l’évidence que ce nouveau pays était aussi peuplé de gens pauvres mais fiers tout comme eux. Après un déracinement déchirant, il ne restait plus qu’à s’armer de volonté et de courage pour faire de ces lieux leur nouveau chez soi, leur nouvelle patrie.
Ce qui se dégage principalement de ce roman c’est la fierté de ses personnages principalement Bridget d’être ce qu’ils sont et l’auteure sous le regard de son héroïne a su fort bien nous décrire les premiers pas de ces ancêtres irlandais.
Bien écrit sous une plume qui sait faire, l’histoire s’enchaîne et se suit aisément. De plus, les paysages tiennent une place essentielle dans ce roman ce qui ajoute à la beauté du récit.
Extrait :
«Au printemps les feuilles vertes dansaient et bruissaient sous le vent. Quelques fleurs sauvages embellissaient les terrains vacants. Certains matins d’été, les grands pins de la montagne avaient l’air de pleurer tant la pluie glissait sur leurs aiguilles. Des journées de verglas et de neige abondante succédaient aux automnes pluvieux qui rappelaient les jours de récolte en Irlande.» p.119
Une belle découverte que ce roman mi-historique, mi fiction. Claude Lamarche nous offre avec beaucoup de talent les souvenirs de ses propres ancêtres mais aussi un autre pan de l'histoire de l'immigration au Québec. Finalement, malgré certains événements pas toujours heureux, la lecture de ce roman m’a fait vivre un agréable moment de lecture. À lire.
Les têtes rousses de Claude Lamarche
Éditions Vents d’Ouest, 2011
Voir ICI L’auteure nous raconte en détails le cheminement de son roman.
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4 commentaires:
Je suis tout à fait d'accord avec ton impression à propos de ce beau roman. J'en avais adoré la lecture. Vivement que Claude Lamarche nous offre un nouveau cru. ;)
@ Sylvie
Absolument . Un nouveau d'elle et aussi de toi; je serais comblée et pas la seule je crois;-)
Ah! ça fait drôle de revoir ce billet.
La suite? Quand on n'est pas vedette, ça ne va pas aussi vite qu'on voudrait! Mais peut-être une petite surprise à annoncer avant Noël, qui sait!
Hon Claude, ce serait bien. Un cadeau de Noël pour nous ;-)
En tout cas, tu nous diras. On compte sur toi.
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