vendredi 28 novembre 2014

Stoner: Jonh Williams

Petit résumé
Né pauvre dans une ferme du Missouri en 1891, le jeune William Stoner est envoyé à l’université par son père – et au prix de quels sacrifices –, pour y étudier l’agronomie. Délaissant peu à peu ses cours de traitement des sols, ce garçon solitaire découvre les auteurs, la poésie et le monde de l’esprit.

Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ce roman raconte le parcours d’un être bourru, solitaire et assez marginal, mais terriblement attachant et amoureux fou de la littérature. Et croyez-moi Stoner est tout un personnage. Élevé sur une ferme du Missouri, il va obtenir une bourse d’étude qui va le mener à étudier l’agronomie. Mais, au fil de ses cours de littérature, il va devenir complètement accroché aux lettres et à la beauté des mots.
Un roman magnifique de la première à la dernière page.

Oui le personnage principal va vouer sa vie aux livres mais au travers tout ça, l’auteur nous raconte l’homme, ses peines, ses joies, son désir de réussir mais sous une peur de déplaire, de ne pas être à la hauteur. 

Williams nous expose l’homme avec ses qualités, ses défauts, ses relations autant personnelles que de travail. Ses incompréhensions du monde et des gens qui l’entourent bref, un être excessivement malheureux. Mais attention en aucun temps ce roman ne «tombe» dans une tristesse extrême. 

Bien écrit avec délicatesse et réalisme. Malgré cette histoire fictive,  il existe bel et bien des êtres dont la vie n’est faite que d’embûches et d’échecs.
J’ai adoré Stoner, autant pour l’histoire que pour ce splendide  personnage à l’existence difficile. Sous une plume belle et touchante ce roman se lit, se vit et passionne. Un coup de cœur vraiment.

Extrait :
 Il se promenait dans les rayonnages de la grande bibliothèque de l’université parmi des milliers de livres et inhalait cette odeur de renfermé, de cuir, de toile et de papier jaunissant comme le plus exotique des encens.
Parfois il s’arrêtait, sortait un ouvrage des rayons et le tenait un moment dans ses grandes  mains tout émues de manipuler un objet si peu familier. La reliure, le dos, les planches si dociles… Puis il le feuilletait et attrapait un paragraphe ici ou là… Ses doigts malhabiles tournaient les pages avec le plus grand soin, terrifiés qu’ils étaient à l’idée d’abîmer ou de déchirer ce qu’ils avaient eu tant de mal à découvrir.

Stoner de John Williams
Le Dillettante, 2011

3 commentaires:

Lor rouge a dit...

Que j'aime ta nouvelle présentation ma Suzanne !! Il est très très beau ton nouveau chez toi :0) Quand à Stoner tu me donnes très envie de le sortir de là où il est ; ma pal ;0) Je te souhaite un bon week end Suzanne et de gros bisous (et pour le lien, c'est fait, c'est changé)

Claude Lamarche a dit...

Mon Netvibes vibrait ce matin!
Quand tu transfères, tu n'y vas pas de main morte.
Mais quelle bibliothèque à consulter.
Bravo pour ta persévérance.

Suzanne a dit...

@ L'or:
Merci pour tes gentils mots ma L'Or. Oui empresse-toi de sortir ce roman de ta pile, il est à lire vraiment. Tu me diras. À bientôt.

@ Claude Lamarche:
Hihi j'essais de pouvoir terminer avant la fin de semaine prochaine. J'ai tant à déposer.
Merci pour tes mots.