Résumé
Un homme disparaît. De son histoire, il ne reste que cent cinquante-huit lettres éparpillées dans une ruelle enneigée, traces écrites que l'eau et la gadoue menacent d'effacer définitivement. Une femme les découvre en baladant son chien. Ne supportant pas l'idée que ces lettres puissent être englouties dans la benne d'un camion poubelle, elle s'en empare avec l'impression de voler à un inconnu son passé. Cette femme s'appelle Anna Potocki. L'homme des lettres, Nabil Suleiman.
Mon avis (Lu il y a un bout)
Un petit bouquin plein de rêves, d’espoir mais aussi de grande tristesse. Plein de recherches aussi dont celle de l’amour, un désir presque malsain pour un être que l’on connaît que par ses lettres. Anna devient entièrement dépendante de l’auteur de ces plis qu’elle a trouvé au hasard d’une ballade.
Anna exilée russe, Nabil exilé kurde, deux êtres qui se rejoignent sur plusieurs points sans vraiment se connaître. Anna s’accroche à ce «fantôme» qui devient sa quête du Graal. Elle qui comme Nabil a dû se refaire une identité, apprendre une nouvelle culture. Elle qui comme Nabil a perdu non seulement un pays mais surtout des êtres chers, au fil des lettres et des mots développera une idée fixe et s’y accrochera comme a une bouée de sauvetage
Hélène Le Beau possède une très belle écriture, ses mots glissent doucement au fil des pages et nous transportent à travers plusieurs émotions. J’ai bien aimé parcourir les lignes de cette touchante histoire malgré certaines longueurs dues au grand nombre de lettres qui donne un aspect répétitif. Outre ce petit défaut, j’ai passé un très bon moment et j’ai appris bien des choses sur les conséquences psychologiques qu’apporte avec lui l’exil involontaire à ceux et celles qui le subissent.
Lettres gelées : Hélène Le Beau
Edition Plon, 2002
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