mercredi 25 février 2015

La Malédiction d'Edgar: Marc Dugain

Résumé
Le portrait de John Edgar Hoover, célèbre patron du FBI durant près de cinquante ans. L'histoire de ceux que Truman Capote surnommait 'Johnny and Clyde' est ici relatée à travers les mémoires imaginaires de son amant et adjoint Clyde Tolson. Ses souvenirs éparses y sont consignés, entremêlés de dialogues reproduits pour l'occasion, accompagnés de fiches et de documents divers.

Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ah Edgar, ah le terrible Hoover; celui-là même qui a fait trembler plusieurs présidents des États-Unis. C'est ce même homme qui a fabriqué dossiers sur dossiers sur la majorité des hauts dirigeants américains afin d'obtenir, sous forme de chantage, ce qu'il désirait le plus au monde: être celui qui sera « à vie » le chef du FBI.
On découvre dans ce roman biographique d'autres côtés du personnage. Comme celui qui tout au long de son mandat de directeur  a combattu le communisme et les gens de mœurs douteuses dont les homosexuels qui, selon lui , étaient les pires! Tout à fait paradoxal surtout qu’on apprend au fil de cette lecture  qu'Hoover était lui-même homosexuel et qu'il partageait sa vie avec le narrateur de ce bouquin : son directeur adjoint et son plus fidèle serviteur : Clyde Tolson.

Ce livre contient le guide parfait de la manipulation politique et, en prime, la manière idéale pour extorquer des fonds de façon frauduleuse. Portrait d’une quasi légende à sa façon que celle de cet homme qui en aura vu, entendu et dominé des êtres et des faits. Sous ses mandats, Hoover aura suivi de très près les allées et venues de  huit Présidents, particulièrement J.F. Kennedy qu’il détestait à s’en confesser. Une haine si forte qu’elle était devenue obsessionnelle.

Enfin je ne vous en dis pas plus. Ce livre entre réalité et fiction est intéressant  et offre un autre côté historique d’une Amérique manipulatrice dans ses politiques et ses pouvoirs. Et cette fois-ci sous le joug d’un seul homme. À lire vraiment.

La Malédiction d'Edgar: Marc Dugain
Gallimard 2005

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