dimanche 22 février 2015

Mère disparue : Joyce Carol Oates

Résumé
31 ans, célibataire, journaliste, très indépendante et un peu à la marge, Nikki Eaton n’a jamais prétendu ni voulu se vivre en fille modèle. Sa mère l’agacerait plutôt, avec sa vie trop lisse, son caractère trop confiant, et sa réprobation de la liaison qu’entretient Nikki avec un homme marié. Wallace Szalla, dit Wally, riche, (localement) célèbre et follement amoureux, a pourtant promis de se rendre libre au plus vite.... N’empêche, Gwen souhaiterait que Nikki ressemble davantage à sa sœur Clare, l’incarnation apparente, avec son époux Rob, du couple idéal (même si le comportement de leurs enfants suscite un doute à ce propos). [...]
Or, deux jours après la célébration d’une Fête des mères particulièrement conventionnelle et (pour Nikki) singulièrement irritante, Gwen Eaton est assassinée. Ce drame atterrant non seulement amène un bouleversement des rapports entre les deux sœurs, mais surtout marque le début d’un virage à 180 degrés chez Nikki. […]

Mon avis (Lu il y a un bout)
J’aime beaucoup la plume de Joyce Carol Oates et ses écrits sont variés ce qui est très intéressant car elle écrit autant de nouvelles, essais, poésies que romans. Elle a une sacrée imagination et les mots semblent lui courir après comme ça, tout naturellement. Elle sait créer et jouer avec les émotions et de ses personnages et par le fait même celles de ses lecteurs/lectrices.
Mais dans Mère disparue, malgré que dans l’ensemble j’ai bien aimé, je ressors de ma lecture quelque peu déçue. Comme si je devais absolument ressentir cette histoire non pas à ma façon mais de manière imposée.

Ô tout débute très bien : deux jours après avoir célébré la fête des mères, Nikki, le personnage principal, découvre sa mère assassinée. On découvre vite le meurtrier et découle alors la véritable teneur de cette histoire.
D’un assassinat, d’une querelle, des paroles non dites, de regrets en chagrins, les souvenirs abondent et Nikki cherchera l’exutoire à sa peine en se plongeant dans le passé de sa mère, en interrogeant les ami(e)s de celle-ci, en fouillant ici et là pour savoir qui elle était. Et voilà que des secrets seront dévoilés tout au long des chapitres et on découvrira en même temps que Nikki qui était vraiment Gwen.  On entre d’emblée dans le récit et l’auteure nous amène là où elle le désire.

C’est un bon roman dans lequel les émotions dominent et c’est peut-être là ma déception. Habituée à la plume de Joyce Carol Oates qui explore tout dans les moindres détails autant les émotions de ses personnages que tout ce qui les entourent j’ai eue comme une sensation de trop plein ici.  Car, autant elle nous raconte les états d’âme de Nikki, autant j’ai eu l’impression que Clare sa sœur, vivait exactement la même chose.
Répétitif, un peu comme si l’auteure voulait elle-même vivre cet exutoire face à sa propre peine suite au départ de sa mère. Comme si elle désirait que nous comprenions non seulement très bien mais profondément. Et j’ai ressentie tout au long de ma lecture cette peine que je devais absolument saisir que je le veuille ou non.

Enfin, je ne qualifierais pas Mère disparue comme mauvais roman, du tout, car sans être l’un des meilleurs qu’il m’est arrivé de lire de l’auteure, il n’est pas mauvais et se lit quand même très bien. À vous de voir maintenant.

Mère disparue : Joyce Carol Oates
Philippe Rey, 2007 

Lus de l'auteureBlonde Hantises Le goût de l'Amérique - Mudwoman - Nous étions les Mulvaney - Petite soeur, mon amour - Petit oiseau du ciel - Un endroit où se cacher

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