Résumé :
Il y a d’abord, bien sûr, Stanley, l’Indien, le visage à deux faces, qui attire le narrateur comme un soleil noir. Il y a Serge, le fils de bourgeois, le bouc émissaire de toutes ses incertitudes et de toutes ses faiblesses. Éloi, l’ivrogne, l’épouvantail, qui l’attrape en plein vol durant ses nuits de somnambulisme. Claire, sa cousine, l’enfant sauvage, qui le force à sortir de son mutisme. Delphine, qui lui donne la clé des livres et de la chair. Le père Arcos, qui lui apprend la souffrance du monde. Il y a encore l’inséparable, le jumeau, le double aérien, qui vole et marche, apparaît et disparaît, prononce son amour et ses frousses aux comètes filantes et aux étourneaux qui passent.
Et puis il y a Clément, l’ami vrai enfin trouvé, qui permet au narrateur de retourner dans le vieux hangar, où peut-être le pardon l’attend. […]
Mon avis (lu il y a un bout)
Je ne vous le cacherai pas, j’aime lire Lalonde, j’aime ses écrits d’où transcendent sa sensibilité, son intensité, son amour des mots et pour Un jour le vieux hangar sera emporté par la débâcle sa plume ne déroge aucunement de la beauté à laquelle l’auteur nous a habitué.
Oui j’aime lorqu’il nous parle d’hier, d’avant, de la douleur longtemps enfouie ou encore de cette quête de soi que ses personnages vivent et nous font vivre à leurs côtés au travers cette incertitude face à eux-mêmes. Et ça frappe, ça dérange, ça ébranle parce que y’a des choses, des évènements, des lieux, des souvenirs qui touchent à nos cordes sensibles.
Et ces histoires de Delphine, Clément, du père Arcos, ou de l’indien Stanley, de leur apprentissage de l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte au travers ce bien et ce mal qui se croisent constamment au fil de leur vie, ces histoires nous habitent tout au long de notre lecture.
Un beau roman, une plume magique et des mots qui restent là bien ancrés en nous pour longtemps.
« Tu sais, tous les humains, les météores, c’est du pareil au même : ils ne sont visibles que lorsqu’ils s’enflamment. Et tes mots laissent échapper des feux follets qui montent jusqu’ici. C’est beau ! »
Voilà, je n’ajoute plus rien; à vous de découvrir à votre tour.
Un jour le vieux hangar sera emporté par la débâcle : Robert Lalonde
Boréal, 2012
Lus du même auteur : Que vais-je devenir jusqu'à ce que je meurs? - Un jardin entouré de murailles
4 commentaires:
ça a donc ben l'air bon ce roman-là ! Je vais le mettre sur ma liste. Merci ma belle Suzanne
Salut ma Jo,
Un auteur que je te souhaite de découvrir bientôt. Bonne future lecture ;-)
Je ne connais pas du tout Lalonde... Mais tu en parles si bien que tu es tentante ;0)
Hon L'Or, une amoureuse des mots comme tu l'es, j'ose te conseiller, si tu le peux, de lire ceux de Lalonde.
Belle future découverte.
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