lundi 2 mars 2015

Je ne veux pas mourir seul de Gil Courtemanche

Résumé
Un homme apprend la même semaine que sa femme le quitte et qu’il est atteint d’un cancer. Laquelle de ces deux morts annoncées est la plus redoutable ? Quelles raisons aurait-il désormais de se battre pour sa vie ? Ce livre, le plus personnel que Gil Courtemanche nous ait donné, nous montre un homme seul devant la mort, seul devant la vie, qui lance un bouleversant cri de douleur, un pressant appel à ne pas laisser échapper cette vie. C’est aussi, surtout, une fabuleuse déclaration d’amour.

Mon avis (Lu il y a un petit bout)
Malgré que j’ai terminé la lecture de cet émouvant  écrit depuis quelques jours,  je suis encore toute chavirée et j’ai peine à écrire mon billet. Je ne sais même pas quels mots utiliser pour bien vous dire mon ressenti. Les mots me manquent car ce témoignage en renferme de si beaux que j’ai l’impression que les miens ne pourraient leur rendre hommage comme ils le mériteraient. Ce récit  très personnel de l’auteur contient des confidences d’une profondeur comme on en lit que trop rarement.

 Courtemanche se livre sans pudeur sur ce qu’il ressent face à la mort, la vie et l’amour mais aussi  face au fait de se retrouver seul  autant dans la vie qu’à la fin de celle-ci. Car il n’est pas atteint que d’un cancer mais de deux et celui de la solitude lui pèse tout autant. Alors il raconte, il parle. Plutôt il parle à celle qui l’a quitté : Violaine.  Il se livre à elle comme jamais il ne l’a fait, comme il aurait dû le faire avant.

Ses mots accrochent, font mal,  font sourire et interrogent à la fois. Il écrit l’amour à celle qu’il dit avoir mal aimée mais ses mots il se les adressent aussi à lui-même :
 «C’est aussi pour ce con, cet imbécile, cet idiot que je fus que j’écris.  Peut-être lui, ou un autre comme lui, nous sommes nombreux, lira-t-il ce petit livre et se mettra-t-il à la tendresse et à l’amour avant qu’il ne soit trop tard et qu’il ne reçoive comme moi son congédiement par courriel

Je ne veux pas mourir seul n’est pas un plaidoyer sur la mort à venir. Ce roman n’est pas que d’une tristesse omniprésente non plus mais plutôt un écrit parfois douloureux mais aussi d’une beauté et d’une sensibilité bouleversante.

Je ne veux pas mourir seul de Gil Courtemanche
Boréal, 2010

6 commentaires:

Jules a dit...

Ouf! Une lecture marquante pour moi, je me rappelle avoir pleuré et pleuré...

Marie-Claude a dit...

Bouleversant. Il n'y a pas d'autres mots. Ton billet rend justice à ce magnifique roman.

Louve (Jo) a dit...

Tes avis ont ce don de nous mettre l'eau à la bouche.

Suzanne a dit...

@ Jules
Comme je te comprends, difficile de retenir ses larmes au fil des mots de ce superbe livre.

Suzanne a dit...

@ Marie-Claude

Merci de tes mots gentille dame.

Suzanne a dit...

@ Louve (Jo)
J.ose te conseiller de te procurer ce livre dans les plus brefs délais.

Bonne future lecture.