samedi 29 avril 2017

La mort est ma maison, Florence Meney


Derrière la façade lisse de leurs vies ordinaires, rurales ou citadines, les protagonistes de ce recueil de nouvelles cachent tous des blessures et surtout des secrets, souvent très sombres. Que leur monde soit contemporain ou ancré dans un futur imaginé, qu'ils soient meurtris par une enfance déchirée, par des décennies de solitude ou par l'abandon, qu'ils nourrissent leur vengeance née d'une trahison amoureuse, tous racontent leur histoire par petites touches étonnantes, dans une fresque résolument noire.

Après avoir lu son roman L’encre mauve et quelques-unes de ses nouvelles dans divers collectifs d’auteur(e)s,  je ne voulais pas manquer ce dernier rendez-vous avec la plume de Florence Meney et laissez-moi vous dire que cette autre rencontre m’a fait passer un bon moment de lecture.

Faut dire que Florence Meney sait très bien y faire avec la nouvelle et les histoires qu’elle nous offre dans La mort est ma maison nous le prouvent sans peine. Qu’elles soient courtes ou plus étendues, chacune de celles-ci comporte ses instants particuliers mais se rejoignent vers un thème plutôt sombre par lequel la vie apporte plus souvent qu’autrement des événements qui dérangent et bousculent en reprenant, souvent brutalement, les petits bonheurs qu’elle offre parfois. Autrement dit, la majorité des onze nouvelles de ce recueil ne raconte pas la joie de vivre mais des moments beaucoup plus malheureux.

Des cœurs blessés peuplent ces histoires, rien n’y est vraiment rose mais n’ayez crainte, ce n’est pas glauque ni sanguinaire et c’est bien écrit. Je vous le dis, l’auteure sait faire et bien que plusieurs des histoires de ce recueil basculent vers les côtés plus sombres de la vie des personnages les meublant, certaines comme Le dernier amant, Tandem et Seul apaisent et nous accrochent le sourire aux lèvres.

Au final, La mort est ma maison, malgré ses récits pas très gais, est un ouvrage intéressant qui se lit très bien et je n’hésite pas à vous en conseiller la lecture.

La mort est ma maison, Florence Meney
Expression noire, 2017

Merci aux éditions Libre expression et à Marie-Josée Martel pour l'envoi.

Autres ouvres de l'auteure sur ce blogue:
L'Encre mauve - Comme chiens et chats (Collectif proposé par Florence Meney)

1 commentaire:

Suzanne a dit...

@ Kidae
Il vaut mieux t'en tenir à tes besoins et envies du moment mon amie et plus tard, tu verras pour ce petit recueil.