dimanche 22 avril 2018

Poudreries, Éloïse Simoncelli-Bourque


Un hiver à glacer le sang… Un neuropsychiatre meurt assassiné dans sa luxueuse résidence nichée au coeur du mont Saint-Bruno. À proximité, on découvre des carcasses de chevreuil sanguinolentes.
Non loin de là, dans la métropole, la fille de l’inspecteur Scolvic sombre dans la toxicomanie et fugue un soir de poudrerie. 
Au cours de ces jours d’hiver, la journaliste Élisa Morinelli, à peine sortie d’une sévère dépression, s’intéresse à l’univers trouble de l’industrie pharmaceutique… Pour ajouter à sa morosité, son couple bat de l’aile. Et pourtant, malgré eux, elle et son conjoint se trouveront bientôt mêlés à l’enquête sur le meurtre du neuropsychiatre. 

Mon avis
Je ne sais pas si la frénésie de lire que je ressens depuis quelques temps est trop intense mais on dirait que ma rage a décidé de m’offrir une pause dans mes coups de coeur littéraires car quelques-unes de mes dernières lectures ne m'ont pas trop emballée et se sont conclues par un très bien, un bon moment, une déception et un… abandon. Et ce dernier roman de Éloïse Simoncelli-Bourque arrive en deuxième position : celle d’un bon moment de lecture mais sans plus. Pourtant j’attendais Poudreries avec intérêt d’autant plus que j’avais bien aimé Crachin le tout premier roman de l’auteure.

En fait, ce deuxième opus n’est pas mauvais et le talent de Éloïse Simoncelli-Bourque est indéniable mais dans Poudreries j’ai ressenti ce désir de l'auteure: celui de vouloir trop en faire. Comme si elle en avait tellement à nous raconter que par moments, je me suis perdue. Bien des personnages, plusieurs intrigues, meurtres, disparition, fugue, maladie mentale, trafics de médicaments bref, de quoi aiguiser notre intérêt oui mais aussi notre patience. Voilà pourquoi mon plaisir de lecture des premiers chapitres s’est amoindri par la suite. J'ai perdu patience au travers un trop plein de détails qui ajoutent encore à l’histoire déjà assez complexe selon moi.

Malgré tout, je n’ai pas détesté ce roman. Mêlant environnement, histoire, abus des compagnies pharmaceutiques, toxicomanie et enquête policière, l’auteure a réussi à bien doser fiction et réalité en nous portant à réfléchir sur certains problèmes actuels. De plus j’ai apprécié retrouver quelques-uns des personnages qui ont fait les beaux jours de Crachin comme la journaliste Élisa Morinelli, l‘inspecteur Scolvic et  Hugue Brisset par exemple.
Finalement, malgré quelques bémols qui m’ont agacée, l’auteure a du talent et ce n’est pas quelques manquements dans ce dernier récit qui vont m’empêcher de lire ses prochains écrits.

Poudreries, Éloïse Simoncelli-Bourque
Fides, 2018

Autre roman de l'auteure sur ce blogue: Crachin

2 commentaires:

Marion a dit...

Tu écris : « l’auteure a réussi à bien doser fiction et réalité en nous portant à réfléchir sur certains problèmes actuels. » Je crois que c'est vraiment la première motivation d'Éloïse lorsqu'elle écrit. En ce sens, c'est mission accomplie.

Pour ce qui est de l'aspect plus littéraire en tant que tel, un peu de recul ou une intervention de l'éditeur aurait sans doute permis d'arriver à un texte plus abouti. C'est dommage. Mais bon, tout va tellement vite... même en ce qui concerne l'écriture semble-t-il!

Suzanne a dit...

@ Marion

Tu sais, concernant ''le travail de l'éditeur'' oui je suis d'accord avec toi car dans son premier roman, ''Crachin'' le souci du détail y est aussi présent mais avec parcimonie c'est toute la différence je crois. Cependant, avec ''Poudreries'' l'auteure nous offre tout de même un bon moment de lecture.