Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ne vous fiez pas au titre! Ce roman est truffé de malheurs, peines et souffrances. Ouf pas une lecture facile et j’ai même pensé à la refermer à quelques reprises avant la fin mais comme j’avais lu les onze premiers tomes de la série bien j’ai tenu le coup. Attention ce n’est pas un mauvais roman; pas du tout! C’est qu’il faut être prêt à lire bien des petites misères presqu’à chaque page et j’avoue que malgré son pessimiste omniprésent, La Joie de vivre est un bon roman..
Je vous explique un peu. Pauline, jeune orpheline, est recueillie par les Chanteau. N’allez pas croire que c’est par charité chrétienne; non! C’est que Pauline a hérité d’un bon pécule de ses parents et ça pourrait servir au cas où. En effet, les affaires vont aller de mal en pis car le père Chanteau, de plus en plus malade, ne pourra plus s’occuper de la charcuterie et devra faire faillite. Alors la famille va puiser tranquillement dans l’argent de Pauline qui ne semble pas s’en faire outre mesure. De toute façon sa préoccupation première elle l’a réserve à son cousin le très manipulateur et taciturne Lazare, qu’elle laissera finalement à Louise, sa rivale.
Bref, ce roman renferme l’histoire de Pauline venue tout perdre aux mains d’une famille des plus voleuse et sournoise. Pauline qui aura toujours eu le cœur sur la main, ne verra rien des magouilles de sa tante, son oncle et par la suite de son cousin Lazare. Elle laissera aller et prendra aussi sous son aile les miséreux du village. Ce roman n’a rien de joyeux, je vous préviens. Comme je vous l’ai souligné plus haut, page après page le malheur et la souffrance ont les rôles principaux.
Au travers tout ça, je me suis attachée à Pauline et je vous fais confidence qu’il y a des moments où je lui aurais brasser la cage tellement sa naïveté et cette successions de malheurs faisaient peine à lire au point de vouloir en terminer bien avant la fin. Mais, comme attirée par un très fort aimant, je suis restée collée à ma lecture. Je voulais savoir qui gagnerait. La naïveté, la bonasserie, la bonté ou la manipulation, l’abus et l’avidité ? Je voulais savoir jusqu’où était allé l’auteur dans son désir de vouloir nous montrer d’autres côtés de l’âme humaine. Ces côtés qui n’ont d’aise et de joie que d’offrir le bonheur à des êtres qui ne sont qu’heureux que par le malheur des autres.
C’est une histoire triste et révoltante que La Joie de vivre que Zola aurait dû titrer «Les malheurs de Pauline». Enfin, pas mauvais roman mais je ne suis pas fâchée de quitter ce monde démoralisant.
La Joie de vivre d'Emile Zola
Le Livre de Poche,1969
Lus de l'auteur: La Fortune des Rougon - La Curée - Le Ventre de Paris - La Conquête de Plassans -La Faute de l'abbé Mouret - Son Excellence Eugène Rougon - L'Assommoir - Une page d'amour - Nana - Pot-Bouille - Au bonheur des dames
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