Mon avis (Lu il y a un bout)
Suite à un vice de procédure, Claude juriste à la cour pénale de La Haye ne réussit pas à faire condamner Thomas Kabanga, chef de guerre congolais, accusé d’engager des enfants à la guerre, aux viols et aux meurtres. Il démissionne alors de son poste et décide de traquer cet homme jusqu’au fin fond du Congo.
Claude est un être de droits et de justice d’aussi loin qu’il se souvienne et de savoir qu’un homme tel que Kabanga étend sa force de guerre en toute liberté le répugne. Cependant, à travers sa quête, Claude va faire face aux silences, indifférence, horreurs et intolérance. Il se rendra compte que ces enfants n’ont pas de choix. Que leur seul avenir est d’être soldats. Que la tristesse et le désespoir font partie de leur vie dans un monde où la paix n’a pas de place.
Un roman difficile qui nous démontre tous les côtés de l’impuissance et aussi comment détourner le regard pour ne pas voir malheureusement. Ce qui est très dérangeant. C’est une histoire d’inhumanité racontée sous les traits d’un personnage émouvant mais dépassé par une cruelle réalité. Sous une écriture rythmée et directe Courtemanche offre un excellent roman d’une efficacité surprenante. À lire.
Le monde, le lézard et moi : Gil Courtemanche
Boréal, 2009
Autre écrit de l'auteur sur le blogue:
Je ne veux pas mourir seul
2 commentaires:
Une lecture qui semble vraiment éprouvante...
@ Anne Sophie
C'est certain que ce n'est pas une histoire à l'eau de rose mais ce dont nous parle Courtemanche c'est ce qui se passe trop souvent dans ces pays malheureusement. Mais il faut que de telles événements soient connus pour que ça s'arrête un jour.
Belle journée à toi.
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