mardi 26 mai 2020

Le goût de l’élégance, Johanne Seymour

« Un jour, tu te lèves, et ton destin prend une tournure inattendue. Ta petite vie ordinaire est soudain plongée au cœur d'un tourbillon dont la beauté insoupçonnable et la puissance amoureuse t'étaient étrangères. Tu n'es plus seule. Ton île, que tu croyais déserte, est peuplée. » 

J'ai beaucoup aimé ce dernier roman de Johanne Seymour et j’avoue que j’en aurais pris encore sur ce goût de l’élégance qu’elle nous a déversé doucement en nous racontant l’histoire de Simone qui, rejetée par l’homme de sa vie et ses ami.es, congédiée par un patron acariâtre, ne voyant son avenir peuplé que de tristesse et de solitude bref, plus rien ne semble l'intéresser. Et Simone se retrouve prise dans le terrible engrenage du découragement au point même d’éprouver une douleur de vivre.

« Si je pouvais un seul instant voir mon existence comme un long poème célébrant la beauté, l’harmonie et la compassion, j’aurais la preuve que tout n’est pas perdu. Mais… »

Mais suite à ses errances journalières tout près d’où elle habite, notre héroïne va ouvrir la porte d’une petite librairie différente de bien d’autres où elle fera la connaissance de personnes qui vont lui tendre la main avec empathie et gentillesse. À leurs contacts, Simone va parvenir à se défaire de cette couche négative qui l’enveloppe depuis des mois. Aux côtés d’Alice, de Billy, d’Amandine, de Philippe et Guillaume, elle va connaître un nouveau souffle, une renaissance.

« Tu vois, le problème avec ceux qui sont en détresse, c’est qu’ils se sentent seuls, invisibles. Ça leur enlève toute volonté de réagir, tout espoir de s’en sortir. Ça transforme le courage en bottine de béton. Le secret… c’est qu’on n’est jamais seul. »

Et ce petit extrait nous parle autant qu’à Simone et, bien que ce roman comporte des moments de douleurs et de mal-être, l’auteure nous remet sur cette douce réalité que la beauté en toutes choses existe et existera encore grâce à l’impact de l’amitié. Et que dire de la présence de tous ces livres qui l’entourent et qui lui apportent du réconfort autant par leur contenu, leurs histoires, leur poésie et leurs mots.

« […] où suis-je?
Elle me regarde avec compassion.
- Là où le coeur guérit et où la tête se nourrit.
- Pardon?
- T’es dans une librairie, Simone. Ici, il y a tout ce qu’il faut pour soigner les maux et sustenter le cerveau. »

Quelle belle plume que celle de Johanne Seymour et je ne me lasse pas de lire ses mots. Qu’elle nous raconte la douleur, la tristesse ou encore l’espoir ou la bienveillance d’une belle rencontre, elle sait écrire la vie avec ses hauts et ses bas délicatement avec tendresse et poésie. Elle sait vraiment nous offrir de beaux plaisirs de lecture et avec Le goût de l’élégance elle ne fait pas exception à la règle. À lire sans hésitation.

Le goût de l’élégance, Johanne Seymour
Éditions Libre Expression, 2020


4 commentaires:

Milly a dit...

Je pense que ce roman va me plaire. Contrairement à ses premier, ça ne semble pas un roman d'enquête? J'aime beaucoup les extraits que tu as choisi! Bisous!

Suzanne a dit...

@Milly

En effet, avec ce ''petit dernier'' l'auteure sort de ses ''écrits'' d'enquête et tu devrais aim.. Tu me diras si tu le lis.

Florinette a dit...

En te lisant, il me semble qu'il y a beaucoup de douceur, d'humanité dans ce livre que ça donne bien envie de le lire. Merci Suzanne pour cette découverte et belle journée je t'embrasse !

Suzanne a dit...

@ Florinette
En effet y'a plein d'humanité. J'espère qu'un jour tu auras la chance de le lire.

Belle journée mon amie.