Laure Adler raconte comment elle a 'survécu' à la mort de son fils Rémi, il y a dix-sept ans. Ce sont des souvenirs, ceux d'une grossesse inattendue et heureuse, des instantanés, fragiles, l'arrivée du bébé, les échanges entre mère et fils. Puis des images de la mort à l'oeuvre, le difficile travail du deuil quand le temps ne veut rien effacer... Laure Adler a choisi de partager une expérience intime sans forcer l'émotion et avec sobriété.
Mon avis (Lu il y a longtemps)
Je ne sais que dire tellement ce petit bouquin est venu me chercher. Face à des mots qui relatent les peines et le désarroi ressentis par une mère à la mort de son enfant n’est jamais facile à commenter. Et je ne commenterai pas.
Je ne vais que vous dire, en quelques mots seulement, que l’écriture relatant l’avant et l’après de cette terrible épreuve m’a bouleversée. Ce petit bouquin écrit comme un journal parfois avec des mots qui ne disent rien et parfois qui hurlent tout à la fois. Des mots désespérants, durs mais aussi magnifiques. Des mots qui aident à guérir ou cicatriser mais qui n’effaceront jamais cette perte.
Voilà, je me tais car que dire de plus face à la douleur?
Petit extrait
Je n'écris pas pour apaiser la douleur. Je sais depuis dix-sept ans que la douleur est et demeurera ma compagne. Je vis avec elle. Je la tiens en laisse. Quelquefois, elle me bouscule et me fait tomber.
À ce soir: Laure Adler
Éditions Gallimard 2001
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