dimanche 14 décembre 2014
Enterre mon coeur à Wounded Knee: Dee Brown
Présentation de l'éditeur
Largement fondé sur des documents inédits - archives militaires et gouvernementales, procès-verbaux des traités, récits de première main ce livre exceptionnel retrace, de 1860 à 1890, les étapes qui ont déterminé " La Conquête de l'Ouest ". De la Longue Marche des Navajos au massacre de Wounded Knee, il se fait ici la chronique de la dépossession des Indiens de leurs terres, de leur liberté, au nom de l'expansion américaine. Si l'Histoire a souvent été écrite du point de vue des vainqueurs, Dee Brown donne la parole aux vaincus, de Cochise à Crazy Horse, de Sitting Bull à Geronimo, et compose un chant tragique et inoubliable.
Publié pour la première fois en 1970 aux Etats-Unis, traduit dans le monde entier où il s'est vendu à plus de six millions d'exemplaires, " Enterre mon coeur à Wounded Knee " est devenu un classique. La présente édition, totalement remaniée, a fait l'objet d'une nouvelle traduction.
Mon avis (Lu et relu il y a un bout)
Un livre qui accroche dès ses premières lignes. Un récit relatant une histoire au sujet très poignant. L’arrivée de l’homme blanc sur des terres habitées par des indiens qui perdirent non seulement leur terre mais aussi la vie pour un trop grand nombre d’entre eux.
Oui il en existe des livres de ce genre, oui on peut lire des témoignages, essais et récits sur ces premières nations mais vu sous l’angle dur et sournois d’un si cruel et inutile massacre Enterre mon coeur à Wounded Knee est unique et à lire afin de ne jamais oublier.
Difficile je vous avoue de commenter cette lecture car très honnêtement, ça ne se commente pas. Une grosse boule au fond de ma gorge vient de prendre place et je ne sais si un jour elle disparaîtra. Je suis triste et sans voix face à de tels évènements perpétrés par des humains contre des humains.
Ce massacre est un des plus cruel car préparé petit à petit par des blancs, sans scrupules, des hauts dirigeants qui voulaient tout posséder. Des traités non respectés, des chasses» contre ces indiens, ces sauvages, ces êtres sans éducation, vus comme des brigands, des tueurs, tant de raisons ignobles qui aboutirent au final par ce massacre..
Des êtres qui faisaient peur, qui dérangeaient alors on les poursuivait jusqu’à les cantonner dans des réserves où la faim, le froid, les maladies étaient omniprésents.
Je rage et j’ai peine de lire et d’imaginer tout ce mal.
Big foot chef Minnecoujou, très malade et plusieurs des siens, femmes, enfants, vieillards, des êtres à part parce que coutumes et culture différentes, parce qu’ils dérangeaient, parce que leurs danses faisaient peur et pouvaient mener à la rébellion, seront exterminés une journée de décembre 1890. Plus de 300 êtres humains tués, criblés de balles par des soldats d’une cruauté inouïe du 7ème régiment de cavalerie américaine.
Tant de mal pour une simple danse, couleur de peau différente et quelques parcelles de terrains…..
Ce livre est très bien écrit et l’auteur n’y a rien inventé. Il relate tous ces faits basés sur des témoignages et informations tirés d’Archives de l’armée américaine et des Affaires indiennes. Dee Brown dépeint ce qui fût une partie inexcusable de l’histoire de la conquête de l’Ouest sans glisser vers le sentimentalisme extrême, un livre écrit avec respect et en mémoire d'êtres humains qui étaient d’un Grand Peuple.
Extrait
Je n’étais pas conscient alors de tout ce qui avait disparu. À présent quand je regarde en arrière du haut de la colline de ma vieillesse, je vois encore les femmes et les enfants massacrés, leurs corps entassés le long du ruisseau, aussi clairement que je les voyais quand mes yeux étaient encore jeunes. Et je vois bien que quelques chose d’autre est mort dans la boue rouge par le sang, quelque chose qu’on a enterré sous. Là-bas est mort le rêve d’un peuple. C’était un beau rêve […] le cercle de la nation est brisé, ses morceaux éparpillés. Il n’y a plus de centre, et l’arbre sacré est mort.
Black Elk Chef Sioux Lakota
Enterre mon coeur à Wounded Knee: Dee Brown
Albin Michel 2009
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