Jack Waterman a accepté d'écrire au noir l'autobiographie du jeune gardien de but du Grand Club de Hockey de Montréal, Isidore Dumont, issu de la lignée de Gabriel Dumont, chef militaire de Louis Riel.
Mais Jack, pris par un nouveau roman, confie le travail à son petit frère Francis, qui s'embarque à son corps défendant dans ce travail d'écrivain fantôme et se fait aider dans ses recherches par la Grande Sauterelle. Mais les longues jambes de cette Montagnaise le troublent de plus en plus. Les petits frères aussi peuvent tomber sous le charme d'une Métisse si libre et si indépendante, et en même temps aussi mystérieuse que le sourire d'un chat.
Mon avis (Lu il y a un bout)
J’aime lire Poulin, j’aime sa simplicité mais surtout j’aime sa passion des mots qu’il sait fort bien transmettre au travers ses écrits et dans L’Homme de la Saskatchewan, sa contagion est toujours présente. Par contre, j’avoue que pour ce dernier roman la magie des mots de Poulin n’est passée qu’à demi . Comme si j’espérais un numéro sublime du magicien mais qu’un simple petit lapin venait de sortir du chapeau.
Dans ce dernier opus ô surprise, c’est le retour de la Grande Sauterelle ce beau personnage de Volkswagen Blues qui a accompagné le bon vieux Jack dans son périple américain. Cette fois-ci, la dame aux longues jambes va aider Francis qui a accepté d’être l’écrivain fantôme d’un joueur de hockey qui désire raconter sa vie. Fait très intéressant ce joueur est le descendant de Gabriel Dumont qui s’est battu pour le droit des Métis aux côtés de Louis Riel, ce qui va nous mener, pour la suite de L’Homme de la Saskatchewan, vers les thèmes chers à Poulin : l’histoire, la langue française, l’écriture, les voyages et le goût d’indépendance.
Ce n’est pas mauvais et j’ai aimé aussi retrouver Marine et Limoilou mais ma déception est que l’histoire de ce treizième roman ne m’a pas transportée comme pour ses autres écrits. Une intrigue décousue et cette impression de déjà lu par moments me font dire que cette fois la plume de Poulin n’a pas vraiment opéré. Mais, mais vous vous doutez bien que je lui ai déjà pardonné ce petit écart et je serai preneuse pour son prochain roman. Ce n’est que partie remise.
L'Homme de la Saskatchewan de Jacques Poulin
Leméac, 2011
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