Résumé
Aux confins de la taïga, des ouvriers construisent le chemin de fer du Grand-Lac-des-Esclaves. C'est une véritable ruée vers l'or. Et l'occasion de s'en mettre plein les poches, pour quelques-uns. Sortis des asiles ou des prisons, coupés de la civilisation, ces esclaves de l'ère moderne peinent et suent sous la férule d'un contremaître véreux que Martin Bishop, le jeune contrôleur, osera défier au péril de sa vie.
« Naguère, nous avons tous été jeunes comme toi et pleins de promesses et d’ambitions et chacun de nous a été détruit. Si nous n’avons pu échapper nous-mêmes à la règle comment pouvons-nous permettre que tu y échappes? Nous devons l’interdire. C’est notre devoir. C’est notre obligation. C’est notre religion. C’est notre plaisir et il ne va pas tarder. »
Mon avis (Lu il y a longtemps)
Territoires du Nord-Ouest, Canada, des hommes tous droits venus des prisons ou encore d’anciens patients d’asiles vont travailler à construire un chemin de fer. Petit à petit ces travailleurs deviendront des esclaves sous la gouverne du très cruel, voire même diabolique Fisk et ils seront soumis à de durs traitements jusqu’à l’arrivée de Martin, jeune contrôleur de 16 ans, qui tentera d’apporter de l’ordre dans un monde où la bestialité humaine prédomine.
Hou la quelle histoire! Dure, froide, violente mais superbement écrite par une plume puissante et riche de mots qui déroutent, agressent mais qui étonnent et plaisent au point de ne vouloir échapper aucune ligne. L’intérêt de poursuivre cette vertigineuse aventure à travers des terres féroces, des matériaux indociles, de la sueur d’ouvriers «brûlés» par un boulot extrême devient grandissant page après page.
J’ai aimé ce roman et ce même si la violence qui l’habite dérange car son propos nous questionne sur ce côté pas très reluisant de l’être humain. À lire vraiment.
Train d'enfer de Trevor Ferguson
Pleine Lune, 2008
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