Alma, en plein cœur des années cinquante, un jeune homme, Raymond, attend dans le couloir de la mort de payer de sa vie pour le meurtre qu’il a commis. Il a tué sa tante qu’il aimait depuis longtemps. Il attend, isolé dans une cellule loin de sa famille qui ne peut venir lui rendre visite. Surtout sa mère qui désespère jour après jour en gardant tout de même espoir de voir revenir son Raymond.
Mais dans ces années-là lorsqu’on jugeait de peine de mort, on ne revenait pas sur cette décision malgré que cette sentence était de plus en plus contestée et dans La Dernière peine, ce sujet est omniprésent. On en discute, on est pour, on est contre et on y réfléchit longuement.
Tout est fort, bouleversant, émotif dans cette histoire car chaque chapitre démontre autant les angoisses, la culpabilité, les déchirements, la curiosité et même les commérages chez tous les personnages. Aux côtés d’Émilien, un étranger venant d’arriver et désirant s’établir dans cette petite municipalité on découvre petit à petit bien des petits secrets.
À travers la vie de tous les jours dans une époque où venait de naître la télévision, où la condition féminine amenait bien des contradictions, où les préjugés régnaient encore mût par l’intransigeance de la religion catholique, on apprend que ce terrible drame touche plus que les membres de la famille. L’auteure n’hésite pas à nous démontrer ce qu’un tel évènement pouvait susciter chez tous les habitants d’un tout petit village du Québec.
Une histoire qui vient brasser nos émotions car ce sujet porte énormément à réfléchir. Un excellent roman fort bien écrit par une plume qui sait faire. J’ai beaucoup aimé.
La Dernière peine de Line Gaudreault
Éditions VLB, 2011
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