Résumé
Véronique Février, mi-trentaine, mariée et mère d'un garçon de quatre ans, est atteinte d'un second cancer en l'espace de quelques années. À l'hôpital de Chicoutimi où elle est traitée, Véronique retrouve une vieille connaissance qu'elle a croisée lors de son premier séjour: Marie-Louise, quasi centenaire, atteinte du même mal. Marie-Louise lui parle de sa vie... et de son fils adoptif, Henri Julot, qu'elle n'a pas revu depuis une éternité.
Sur un coup de tête, Véronique écrit à Henri pour le prier de venir visiter sa tante. Henri ne se présente pas, pas plus qu'il ne répond... mais son silence et son absence n'empêchent pas Véronique de lui récrire une, deux, dix, vingt lettres. À cet interlocuteur anonyme, elle relate tout des affres de sa maladie: l'hôpital, le moral en pagaille, le regard des autres, la vie de famille - bref, la chronique de sa traversée du cancer.
Mon avis (Lu il y a un bout)
Une femme, une mère, une amie, une dame venant d’apprendre que le cancer recommence à prendre «ses aises» en elle, voit son univers chamboulé une fois de plus. Difficile diagnostic mais Véronique est une femme forte, une femme de tête qui en a vu d’autres et qui est bien déterminée à vaincre à nouveau cet ennemi juré. Lors d’un autre traitement à l’hôpital elle reverra une ancienne connaissance qui est «en fin de vie» qui lui dira qu’elle aimerait revoir son fils adoptif avant de partir.
Notre héroïne cœur sur la main, écrira lettres après lettres à ce monsieur, Henri Julot, afin de l’inciter à venir voir sa mère avant le grand départ.
Mais ses plis demeurent sans réponse mais l’entêtée Véronique continue, mot après mot, d’écrire, de jaser de tout ce que Marie-Louise endure et vit et par le fait même, lui raconte ses propres angoisses, ses craintes et peurs face à son cancer. Puis, va de plus en plus profondément en lui jasant de tout, de rien, de l’amour, de la tendresse, de ses attentes, de la vie et surtout de l’espoir. Une sorte de baume, d’exutoire à cette terrible maladie.
Un roman, malgré un sujet fort délicat, que j’ai beaucoup aimé de la première à la dernière ligne. Sans larmoiements, sans tristesse excessive, ce bouquin nous raconte la mort, oui, mais avant tout la vie et le désir de vivre. Monsieur Julot est écrit sobrement et sous le signe de l’humour mais d’une plume très respectueuse. J’aime cette auteure, j’aime son originalité, sa façon de nous raconter et les peines et les joies dans une langue belle et riche. Elle écrit fort bien dame Bernard au point tel que je n’hésite aucunement à vous conseiller ce Monsieur Julot. Un roman débordant de mots tantôt drôles, tantôt tendres mais portant à réflexion. Une histoire de rires et de larmes mais surtout une belle leçon de courage et d’espoir.
Monsieur Julot de Marie Christine Bernard
Éditions internationales Alain Stanké, 2006
225p.
Lu de l'auteure: Mademoiselle Personne
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