Résumé :
Professeur de mathématiques tyrannique, Olive est une femme parlant sans fard, qui peut être blessante, capable pourtant d’élans de bonté. Épouse de Henry, le pharmacien de Crosby, petite ville côtière du Maine, elle est la mère de Christopher, qui fuira à l’autre bout du pays pour échapper à son étouffante présence… Une femme peu aimable et paradoxalement attachante, humaine…Ce roman se compose de treize nouvelles liées par leur personnage principal : autant de chapitres où s’entremêlent sur une période de trente ans les destins de différents habitants de Crosby.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Ce roman comporte treize histoires dans lesquelles Olive Kitteridge apparaît, soit comme personnage principal, soit comme personnage secondaire mais chacune de ces histoires renferme son lot d’événements relatant trois décennies autour de la vie d’Olive mais également autour de celles de ses proches, ami(es), collègues, et/ou simples habitants de cette petite ville du Maine.
Un roman qui pourrait être un recueil de nouvelles oui mais c’est un livre dans lequel tout tourne autour de cette femme peu aimable, sévère au travail comme dans sa vie privée, méchante dans ses mots plus souvent qu’autrement. Une héroïne au cœur de pierre que cette dame mais sous sa dure carapace se cache, si on la soulève un peu, quelques beaux côtés et élans de tendresse.
Malgré sa teneur glissant vers la tristesse, ce bouquin renferme aussi ses moments d’humour. Tout y passe : famille, vieillesse, religion, maladie, mort, trahison, intolérance, jalousie bref, plein d’émotions sous ces thèmes de la vie courante mais aussi s’ajoute l’espoir que tout n’est pas toujours aussi noir dans la vie.
Elizabeth Strout nous offre, avec justesse et sobriété, treize tableaux où se regroupent des parcelles de vies qui croisent celles d’une héroïne froide, dure mais avec ses petits secrets et ses côtés tendresse qu’elle cache jalousement. Un beau et fort agréable moment de lecture vraiment.
Olive Kitteridge : Elizabeth Strout
Éditeur : Ecriture (2010)
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