vendredi 27 février 2015
Desolation road de Jérôme Noirez
Résumé
Californie, 1930. Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité. Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la Desolation Road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante, pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression, en compagnie des parias, des criminels et des fantômes.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Prêts à tout pour avoir une vie meilleure, June et David tricheront, voleront et iront jusqu’au meurtre. Bien sûr ils seront pris et condamnés. Au début de ce tout petit et captivant roman David a été exécuté et June attend «son heure». Au fil de cette attente elle racontera les pourquoi et les comment de ce triste cheminement qui les a menés tout deux vers ce terrible dénouement.
Une histoire semblable à certaines autres mais la leur est unique car menée par l’amour qui les unit. Une véritable passion chez ces deux jeunes êtres réunis par le mal vers le mal. Une balade sanglante dans une époque fort triste de l’histoire économique américaine. Celle de la Grande dépression de 1929 où le manque de tout menait inévitablement bon nombres d’américains vers des solutions pas vraiment catholiques comme le vol, la prohibition, et même le meurtre afin de pouvoir vivre, survivre. Une époque où tu n’étais rien si tu ne possédais pas l’argent tout simplement. June et David l’ont appris à leurs dépens. Ils ont choisis cette route pour atteindre leur rêve mais celui-ci ne fût que cauchemar.
Un beau roman très bien écrit par une plume qui a su, par un suspens bien mené, capté mon intérêt du début à la fin. Malgré leurs gestes que je n’approuve pas, June et David sont de beaux personnages dont le destin ne fût pas généreux envers eux. L’abandon, la cruauté, le manque d’amour dans leur enfance les ont menés tout droit sur la mauvaise route. Bouleversant!
N.B. Ce roman est classé jeunesse/adolescent mais s'adresse fort bien aux adultes. À lire absolument.
Desolation road de Jérôme Noirez
Gulf Stream, 2011
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