Résumé
Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
Mon petit avis (Lu il y a longtemps)
Wow, quel magnifique roman! Le plus beau bouquin que j'ai lu sur Merlin, Viviane, Arthur, Guenièvre, Lancelot. Pourquoi vous me demanderez? Simplement parce que Barjavel est un merveilleux conteur qui sait autant nous enchanter que Merlin peut être tout un magicien.
Un flot incessant de légendes en parallèle. Celle aussi de la quête du Graal et des Chevaliers de la Table Ronde. On y vit, autant que les personnages, les intrigues, les trahisons, les histoires d'amour et de haine. C’est un conte, une légende, une fabuleuse histoire sous une plume belle, poétique et toute débordante de tendresse. Une lecture à savourer. Je n’en ajoute pas plus car ce roman tout en magie est à découvrir vraiment.
Un simple avant goût
Il y a plus de mille ans vivait en Bretagne, un enchanteur qui se nommait Merlin. Il était jeune et beau, il avait l’oeil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, des mains fines, la grâce d’un danseur, la nonchalance d’un chat, la vivacité d’une hirondelle. Le temps passait sur lui sans le toucher. Il avait la jeunesse éternelle des forêts.
Il possédait les pouvoirs et ne les utilisait que pour le bien, ou ce qu’il croyait être le bien mais parfois il commettait une erreur, car s’il n’était pas un humain ordinaire, il était humain cependant. Pour les hommes il était l’ami, celui qui réconforte, qui partage la joie et la peine et donne son aide sans mesurer. Et qui ne trompe jamais. Pour les femmes, il était le rêve. Celles qui aiment les cheveux blonds le rencontraient coiffé d’or et de soleil, et celles qui préfèrent les bruns le voyaient avec des cheveux de nuit ou de crépuscule. Elles n’étaient pas amoureuses de lui ce n’était pas possible, il était trop beau, inaccessible, il était comme un ange.
Seule Viviane l’aima pour son bonheur , pour son malheur peut-être pour leur malheur ou leur bonheur à tous les deux, nous ne pouvons pas savoir, nous ne sommes pas des enchanteurs. Pour tous il était l’irremplaçable, celui qu’on voudrait ne jamais voir s’en aller mais qui doit partir un jour. Quand il quitta le monde des hommes, il laissa un regret qui n’a jamais guéri. (Tiré de l’introduction)
L’Enchanteur de René Barjavel
Gallimard/Folio 1987
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