vendredi 23 juin 2017

L’Affaire Isobel Vine, Tony Cavanaugh

Pour n’importe quel passant, les rues, les places, les jardins de Melbourne possèdent un charme certain. Pour Darian Richards, chacun de ces lieux évoque une planque, un trafic de drogue, un drame, un suicide, un meurtre. Lassé de voir son existence ainsi définie par le crime, [...] il a décidé, après seize ans à la tête de la brigade des homicides, de passer à autre chose.  […] Il accepte néanmoins de sortir de sa retraite par amitié pour le chef de la police qui lui demande de disculper son futur successeur, en proie à des rumeurs relatives à une ancienne affaire : en 1990, après une fête donnée chez elle, on a retrouvé le corps sans vie de la jeune Isobel Vine. Suicide, accident, meurtre ? L’enquête fut d’autant plus délicate que quatre jeunes flics participaient à cette soirée. Elle fut classée sans suite, mais le doute persiste sur ce qui s’est réellement passé.

Mais reprendre une enquête sur une affaire datant de plus de vingt-cinq ans ne se fera pas sans heurts surtout que d’anciens collègues semblent être en cause principalement le futur chef de police Nick Racine et trois autres policiers tous présents lors de la soirée où fut découvert le corps d’Isobel Vine.  L’enquêteur sera assisté par Maria Chastain, policière ambitieuse et aussi têtue et déterminée que Darian lui-même. Déjà que l’affaire n’est pas très jeune, nos deux acolytes auront également à surmonter plusieurs obstacles certains venant d’anciens coéquipiers ce qui ajoutera à la difficulté de résoudre enfin cette affaire.

Bien qu’au départ, le rythme soit un peu lent, l’intrigue prend de l’ampleur passée les premiers chapitres pour captiver de plus en plus jusqu’au point final. Tony Cavanaugh  n’hésite pas à nous mener à travers divers rebondissements peuplés de fausses pistes, de manipulations, dissimulations de preuve, policiers corrompus, abus de pouvoir et trafics de drogue.  L’auteur maîtrise bien son propos et l’atmosphère de doute qu’il a su fort bien installer suit tout autant le duo d’enquêteurs que le lecteur. C’est un des gros points forts de ce roman.
De plus, outre cette ambiance de suppositions, de personnages tous intéressants autant les secondaires que les principaux, les descriptions bien détaillées de différents quartiers de Melbourne apportent un cachet spécial et prolongent le plaisir de cette lecture.

Finalement, L’Affaire Isobel Vine est un excellent roman policier possédant tous les ingrédients nécessaires pour passer un très bon moment de lecture au point que je n’hésite aucunement à vous le suggérer.

L’Affaire Isobel Vine, Tony Cavanaugh
Sonatine éditions, 2017

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