Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d'un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d'une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père. Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n'a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là.
Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l'avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s'il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l'avenir des Turner et de leur maison ?
D’entrée de jeu, j’avoue que La maison des Turner est un roman dans lequel j'ai eu du mal à me plonger. Pourtant j’aime les fresques familiales et encore plus lorsque s’ajoutent à l’intrigue des faits historiques qui offrent un apport intéressant au roman. Par exemple, dans ce roman on en apprend beaucoup sur la ville de Détroit allant de son essor industriel jusqu’à devenir une ville au misérabilisme étonnant mais concernant vraiment les Turner et ce qu’ont vécu tous les membres de cette famille à la peau noire dans une drôle d’Amérique des années cinquante à aujourd’hui, on en apprend que par brides et ce sur un nombre restreint des membres de la famille pourtant très nombreuse.
De ce côté, je suis restée sur ma faim car j’aurais aimé en savoir un peu plus sur le ressenti des autres Turner. Mais bon, peut-être suis-je trop difficile en admettant que d’étaler les points de vue et parcours de tous les Turner aurait peut-être apporté quelques longueurs et répétitions mais n’empêche, j’aurais aimé en connaître plus sur les véritables sentiments des autres. De plus, un autre fait m’a agacée. Cet invraisemblable fantôme qui poursuit Cha-Cha. Ce fantôme qui apparaît un bout, disparaît et revient hanter l’aîné de la famille…! Ouf!! Je n’en dis pas plus, vous jugerez par vous-même.
Cependant, je m’en voudrais que mes bémols vous laissent croire à un mauvais roman. Non, donnons à César ce qui lui revient. Le récit de cette fratrie amenée au fil d’une décision à prendre quant à l’avenir de la maison familiale offre de beaux moments comme ce que j’ai écrit plus haut concernant l’histoire de Détroit que je considère comme un personnage à part entière du roman. Puis certains passages relatant les liens parfois complexes d’une famille de treize, enfants et parents compris, sont intéressants et j’en aurais pris plus longuement.
Finalement, ce roman a sûrement son lot d’émotions mais j’avoue que je n’ai pas vraiment été bouleversée. Je ne me suis attachée à aucun des personnages peut-être quelques élans vers la matriarche Viola mais l’auteure a choisi de peu en dire sur elle que je n’ai pu vraiment apprécier ce personnage à sa juste valeur.
Bref, je m’attendais à plus de ce roman après en avoir lu de bonnes critiques et malheureusement je n’en garderai pas un grand souvenir ayant eu bien de la difficulté à entrer dans l'histoire. Dommage.
La maison des Turner, Angela Flournoy
Les Escales 2017
6 commentaires:
@ Dominique
Hon je suis allée jusqu'au bout parce que, dans le fond, malgré mes bémols, ce roman n'est pas mauvais. Ça dépend des goûts ;-)
Une lecture mi-figue mi-raisin pour nous deux. Nos bémols sont les mêmes. Signe que ça accroche de ce côté. Mais pour le portrait social, nous sommes d'accord, c'est bien réussi.
@ Marie-Claude
En effet on se rejoint sur plusieurs points. Heureusement que les parties sur Détroit et sur les côtés sociaux sont bien présentés et offrent un intérêt à poursuivre sinon j'avoue que j'aurais refermer cette lecture avant terme. Oui, oui c'est à ce point en ce qui me concerne.
Tout comme toi j'aime beaucoup les sagas familiales, mais celui-ci ne m'emballe pas trop. Belle journée Suzanne, je t'embrasse
@ Florinette: Ce n'est pas mauvais comme roman par contre mais si tu as d'autres romans à découvrir, n'hésite pas ;-) Belle journée gentille dame.
Publier un commentaire