« Dans les arômes de la tisane à la menthe sauvage et du ragoût d'orignal, Bertha, la mère de Darrel J. McLeod, lui transmet la fierté de la culture et du mysticisme de leurs ancêtres cris. Elle lui lègue aussi une part du lourd fardeau des traumatismes de sa jeunesse, passée dans les pensionnats catholiques d'Alberta où on l'avait envoyée de force. Dans un tourbillon d'événements difficiles, Bertha devient instable, et Darrel se met à peiner à l'école et dans la poursuite de ses ambitions musicales. Alors que la famille change sans cesse de foyer, il est témoin de nombreuses scènes de violence, doit prendre soin de ses frères et sœurs, et subit les abus de son père adoptif. »
Terminé depuis un bout, j’ai hésité à venir vous jaser de Mamaskatch non parce que cette autobiographie est inintéressante bien au contraire. J’ai hésité parce que je ne savais pas si je devais en faire un long éloge ou couper court en vous en conseillant tout simplement la lecture. Après mes hésitations finalement mes mots se situent ''entre les deux'' et je vous recommande fortement Mamaskatch, une initiation crie sans pour autant négliger de vous prévenir que cette lecture n’est pas de tout repos.
Dans les faits, l’auteur nous raconte son enfance difficile aux côtés d’une mère écorchée par ses années qu’elle a vécues en pensionnat et qui lui auront laissé des marques indélébiles. Et ces marques se changeront en de durs souvenirs qui feront incidences sur la vie de ses enfants.
Néanmoins, Darrel sera d’une force mentale incroyable ce qui l’aidera à combattre les durs moments de ces jeunes années où il a vécu avec les siens, le racisme, l’alcoolisme de sa mère, les violences physiques et mentales, les abus sexuels et bien d’autres atrocités.
Malgré toutes ces horreurs Darrel nous raconte doucement sa compréhension face aux déboires de sa mère, son amour pour elle, pour ses frères et sœurs, pour son peuple. Sans aucuns détours, il partage ses émotions, ses peurs et chagrins mais aussi et surtout ses rêves et ses espoirs.
Voilà, je n’en dis pas plus sauf peut-être de ne pas hésiter à vous procurer ce récit poignant il est vrai, mais fort bien raconté par un être dont le courage, la volonté de vivre et la beauté du cœur sont inspirants.
Mamaskatch – Une initiation crie, Darrel J. McLeod
VLB éditeur, 2020
2 commentaires:
Je comprends ta réticence à vouloir parler d'un tel livre, mais tu as bien fait, car, derrière cette violence, on ressent bien à travers tes mots tout l'amour et l'espoir qu'il contient et c'est ça qui est important.
Belle journée ma Suzanne, je t'embrasse !
@ Florinette
Justement, dans cet écrit, l'auteur évite la vengeance mais axe beaucoup sur l'espoir. À lire sans hésitation.
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