vendredi 20 février 2015

L’invention de la tribu : Catherine-Lune Grayson

Résumé
L’invention de la tribu est une histoire en trois temps. Une enfant qui grandit et s’imagine devoir sauver le monde. Un père qui, à la fin de sa vie, découvre ne pas être celui qu’il a toujours cru être. Une mère qui meurt, après avoir beaucoup vécu. Le reste, c’est le combat de tous les jours.
L’auteure Catherine Lune Grayson nous parle d’une voix intériorisée et vraie de cet amas de vies, de beautés et de douleurs qu’elle a su rendre avec un rare talent. Bien plus que ces histoires croisées qui font rire et pleurer, L’invention de la tribu est un roman exigeant et puissant, qui fait défiler sous nos yeux l’amour, la guerre, la mort, la vie…

Mon avis (Lu il y a quelque temps)
Lu en quelques heures ce tout petit livre laisse sa marque car très beau et très bouleversant.  Au détour de quelques rencontres, des personnages d’une volonté incroyable qui, malgré  la peine, malgré  les mensonges, les peurs,  la mort et ses douleurs qu’elle laisse au cœur, ces êtres beaux gardent en eux le désir et le rêve. Comme Leila, Pierre, Marie, Noor et bien d’autres qui ont ce goût et ce désir de vivre, de croire que tout ne peut pas être toujours sombre,  qu’un jour, au fil d’une rencontre, d’un hasard et même d’un regard lointain,  des liens se tisseront et se referont.

Petit bijou aux mots simples et fluides à la fois qui nous mènent aux côtés d’attachants personnages en des lieux dont certains gardent de douloureux et pour d’autres ce sont des endroits à l’avenir prometteur  et qui  rassurent afin de croire que rien n’est fini malgré tout.  Un tout petit récit mais d’une grande intensité.

Petit extrait
 « Tant que tu ne fais pas partie de l’histoire, tu es épargné. Le paysage n’est qu’un paysage. Ses pics et ses creux, ses arbres et ses roches ne te racontent pas d’histoires. Ils ne sont pas encore marqués, annotés, fêlés, fissurés. Ils sont sans histoire. Dans la préhistoire, tu es épargné. »

L’invention de la tribu : Catherine-Lune Grayson
Mémoire d’encrier, 2012

Lire le beau billet de  Topinambulle


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