Terminé depuis quelques semaines, je viens enfin vous jaser de ce roman qui, ma foi, m’a fait passer un bon moment de lecture même que d’en avoir quitté les personnages m’a rendue triste car j’avoue m’être attachée à quelques-uns d’entre eux particulièrement à l’ineffable Miss Primrose Trent.
Ce roman épistolaire nous transporte en 1940 aux côtés des habitants de Chilbury, tout petit village de la campagne anglaise où la majorité des hommes sont partis à la guerre. Des moments difficiles que le départ des messieurs vers le front dont plusieurs faisaient partis de la chorale du village. Alors, le pasteur prend la décision de démanteler la chorale mais miss Prim, professeure de chant, à force de détermination, va faire en sorte que la chorale demeure même sans l’implication de voix masculines.
On a beaucoup tergiversé pour savoir si on allait créer une chorale féminine, ce qui était du dernier grotesque. Bien sûr que les femmes peuvent chanter sans les hommes. Qu’est-ce que je fais dans ma baignoire toutes les semaines ?
En réalité, le désir de maintenir cette chorale va servir de thérapie aux dames de Chilbury leur permettant ainsi d’oublier, le temps de ces rencontres vocales et musicales, la réalité de cette satanée guerre.
Au fil des pages de ce roman, à la fois épistolaire et roman choral, nous suivons l’évolution des personnages tous plus différents les uns des autres. À mesure que l’on tourne les pages, on découvre leur personnalité respective par le biais de lettres et d’extraits de journaux intimes. En passant par les mots de Miss Primrose, ceux de Mrs Tilling ou encore sous les mots de Venitia, de Kitty ou ceux de Sylvie entre autres nous suivons les destins de ces protagonistes certaines, attachantes d’autres moins voire même détestables. Mais peu importe, sous leurs mots on découvre leurs vrais caractères certains pourvus de courage, de fidélité, de générosité et pour d’autres dotés d’agressivité, d’égoïsme, d’hypocrisie et d’intolérance. Bref, bien des émotions et des bouleversements agrémentés heureusement par des moments de tendresse et des petites pincées d’humour déposées ici et là au fil de l’histoire.
L’écriture de l’autrice est fluide et son choix de nous offrir de courts chapitres évite que l’ennui et la redondance prennent place. La chorale des dames de Chilbury comprend une belle galerie de personnages, des moments touchants, drôles et dramatiques à la fois. Finalement; un roman agréable à lire pour un bon moment de détente.
La chorale des dames de Chilbury, Jennifer Ryan
Albin Michel, 2018
6 commentaires:
Je ne sais pas si c'est parce-que j'ai visionné l'adaptation cinématographique hier soir, mais le roman dont tu parles ici me rappelle un peu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" !
@ Marion
Bonjour toi. Oui on dit qu'il y a des similitudes entre les deux mais comme je n'ai pas lu ''Le cercle littéraire des épluchures de patates'' (oui je sais, sacrilège), je n'ai pu comparer. Belle fin de semaine mon ami.e.
Bonjour Suzanne, J'ai bien aimé tout comme toi m'offrir la lecture de ce roman. C'est vrai que les personnages sont différents dont certains attachants et d'autre moins. J'ai lu Le cercle littéraire des épluchures.... (J'ai hâte de voir le film, car je n'ai pas eu connaissance qu'il prenne l'affiche d'un cinéma près de chez moi) Ce qui fait qu'on peu y voir un rapprochement, c'est je crois que les deux romans se passent en temps de guerre et les gens doivent vivre avec peu. Dans le roman que tu proposes, c'est le chant qui réunit et solidifie les personnages. Tandis que dans le cercle, c'est la lecture, les échanges du club qui fait en sorte que les gens peuvent tenir le coup. Dans les deux cas, ces gens ont besoin de continuer à donner un sens au quotidien. Bonne soirée! :)
@ Milly
Bonjour toi. Oui je sais pour le roman ''Le cercle littéraire des...'' . Si je ne l'ai lu c'est que l'on m'en a tent parler j'ai l'impression de l'avoir lu alors, je vais sûrement le lire un jour mais je ne sais quand. :-) Quant au film bien je verrai. Merci pour tes mots gentille dame.
Si ce livre ressemble au cercle littéraire alors se roman devrait beaucoup me plaire ! ;-)
Belle journée Suzanne, je t'embrasse !
@ Bonjour Florinette
Comme écrit plus , je ne peux affirmer de la ressemblance entre les deux mais je crois que ce roman te plaira même sans ça .;-)
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