Résumé :
Zola brûlait d'écrire Nana. “Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes “filles de joie“. En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.
Mon avis (Lu il y a un bon bout)
Nana, fille de Gervaise et Coupeau, (L’Assomoir), ayant connu la faim dans son enfance s’est fait la promesse de ne plus jamais être du monde des miséreux. Devenue comédienne et idole de la gente masculine, charmante, envoûtante, avide d’argent et de grandes richesses elle va utiliser ses charmes et employer plusieurs moyens pour arriver à ses fins.
Tout un personnage qu’a crée Zola. Nana sera non seulement comédienne, croqueuse d’hommes et putain à ses heures; l’auteur s’en servira comme exemple parfait pour décrire la décadence et la très corrompue époque du Second Empire.
Neuvième opus de la série des Rougon-Macquart, ce roman dans lequel règne tout un mélange : érotisme, drame, ironie, sarcasme et humour surprend par sa décadence mais c’est bien écrit sans vulgarité ni voyeurisme. Au contraire les mots de Zola nous racontent subtilement et l’auteur laisse place à l’imagination de son lectorat. Ce n’est pas une grande œuvre, y’a des passages longs en particulier les premiers chapitres mais c’est un très bon roman qui ne laisse pas insensible face au parcours de Nana dans cet univers où tout est extrême. Une lecture à découvrir.
Nana de Émile Zola
Livre de poche, 2003
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