Résumé
À Montréal, juste avant Noël, un homme et une femme meurent le cou transpercé par ce qui semble être un instrument de torture sorti tout droit du Moyen Âge. Auparavant, ils ont entendu la voix de Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé du président Kennedy.
Un sans-abri se jette du haut d’un édifice de la place d’Armes. Ayant séjourné à plusieurs reprises en psychiatrie, il prétendait avoir participé, avec le FLQ, à l’assassinat de Pierre Laporte. Sur le toit, avant de sauter, il laisse deux portefeuilles, ceux des victimes.
La série de meurtres se poursuit, les cadavres s’empilent…
De retour à la section des crimes majeurs, le sergent-détective Victor Lessard mène l’enquête avec, pour le meilleur et pour le pire, la colorée Jacinthe Taillon.
Je me souviens parle d’identité à bâtir, de mémoire à reconstituer et de soif d’honneur.
Mon avis (Lu il y a un bout)
Martin Michaud nous revient avec une troisième enquête de son personnage fétiche Victor Lessard et laissez-moi vous dire que ce dernier opus est captivant à souhait.
Dès les premières pages, j’ai compris que je laisserais de côté bien des petits projets et préparez-vous à faire de même car aussitôt que vous embarquerez dans cette lecture, vous serez hypnotisé par cette autre «aventure» de Lessard.
Dans Je me souviens notre héros est aux prises avec des meurtres qui s’enchaînent et qui vont mener le sergent-détective sur plusieurs pistes qui lui donneront de sacrés maux de tête. À ses côtés, outre sa fidèle équipe d’enquêteurs, on retrouve, avec bonheur j’avoue, l’incroyable Jacinthe Taillon qui, sous un caractère assez spécial merci et ses airs de fille constamment enragée, est devenue une partenaire efficace. Tout ce beau monde vont brasser ciel et terre afin de trouver le ou les coupables. Mais ils devront faire face à bien des mystères tout au long de leur investigation et iront de surprises en surprises et, le lecteur aussi, croyez-moi.
Tout au long de cette intrigue qui se joue essentiellement à Montréal entre hier et aujourd’hui à travers des événements marquant l’histoire du Québec comme La Crise d’Octobre par exemple, l’auteur en ajoute en faisant jouer ses acteurs principaux dans ce dossier chaud que fut et qui est encore d’actualité : l’assassinat de John F. Kennedy. Surprenant je vous dis avec comme résultat un suspens qui tient en haleine du début à la fin.
Des trois romans mettant en vedette Victor Lessard, Je me souviens est sans contre-dit mon préféré. Non que les deux premiers ne soient pas bons, bien au contraire, mais dans cette nouvelle intrigue, on côtoie un Lessard plus confiant, qui s’est pris en main, qui est enfin un peu mieux dans sa peau. Un Lessard amoureux et plus près de ses enfants, surtout son fils Martin.De plus, on en apprend également beaucoup plus sur les vies privées des acolytes du sergent-détective ce qui ajoute plus de vraisemblance et de réalisme à chacun de ses personnages.
Vraiment, Je me souviens est un excellent roman policier sans temps morts, au suspens haletant sous une écriture simple et directe. Bref, une histoire très bien menée par un auteur fort talentueux.
Je me souviens : Marin Michaud
Éditions Goélette, 2012
Lus du même auteur: Il ne faut pas parler dans l'ascenseur - La chorale du diable
Aucun commentaire:
Publier un commentaire