samedi 28 février 2015

Une Divine plaisanterie de Margaret Laurence

Résumé
Rachel Cameron, une institutrice célibataire vivant à Manawaka, est enfermée dans un cocon de silence, une armure de désirs inassouvis. Celle qui se définit comme un « anachronisme » continue, jour après jour, de prendre soin de sa mère en couvant à l’insu de ses collègues une détresse intérieure profonde, une soif de liberté et de passion que la rencontre de Nick, un amant de passage, viendra brièvement apaiser.

Mon avis (Lu il y a longtemps)
Il y a quelques années j’ai visionné l'adaptation cinématographique de ce roman sous le titre de Rachel, Rachel avec Joanne Woodward dans le rôle principal  et j’avais beaucoup aimé en me promettant bien un jour de lire le roman. Bien c’est fait et je ne regrette qu’une chose : de l’avoir déjà terminé car, bien que le film soit très bien, Une Divine plaisanterie reçoit un pourcentage plus haut.

Je ne résumerai pas ce que dit déjà le quatrième de couverture mais  tenter de vous convaincre que ce roman est à découvrir. Son propos n’est pas joyeux car l’héroïne de ce roman, Rachel, n’est pas vraiment heureuse. C’est une dame dans la trentaine, institutrice de métier, qui partage sa vie entre l’école et la maison où elle vit avec une mère dominatrice et très «axée» sur les principes religieux où l’interdit domine.

Rachel s’ennuie et souffre énormément de solitude. Vivre dans un carcan autant au travail qu’à la maison ne lui permet pas vraiment de s’extérioriser. De plus, résider dans une petite ville à la fin des années cinquante où tout le monde se connaît et s’espionne aussi, ne l’aide pas non plus. Mais un jour Nick apparaît dans sa vie…
Ce n’est pas un roman à l’eau de rose qui se termine toujours  ainsi : ils se marièrent et eurent de nombreux enfants. Non Une Divine plaisanterie est une histoire profonde, douloureuse d’une femme ne demandant qu’à aimer et être aimer.  Ne désirant que se sortir de ce sacro-saint vieux cliché religieux qu’une femme se doit d’être là que pour se soumettre aux parents, au mari, aux enfants et s’oublier tout simplement.

Margaret Laurence, m’a une fois de plus conquise avec ce roman très intime, réaliste et humain. Elle raconte très bien cette auteure et ses mots sont justes et vrais. Une plume qui sait jouer avec les émotions de ses personnages pour bien nous faire comprendre en touchant nos propres valeurs. Un petit bijou.

N.B.: Ce roman est le deuxième livre du Cycle de Manawaka (ville fictive se situant dans le Manitoba, au Canada). Cependant, ce n’est pas une suite et chaque roman de ce cycle a sa propre histoire.

Une Divine plaisanterie de Margaret Laurence
Editions Alto , 2008

Lu de l'auteure:  L'Ange de pierre

2 commentaires:

Lor rouge a dit...

Voilà qui me fait penser que j'ai toujours de Margaret Laurence Les de vins qui m'attend sur ma PAL et j'ai une folle envie de la découvrir mais je veux avoir du temps devant moi, c'est quand même un sacré pavé... Je dois dire que le thème de celui ci m'attirerait aussi beaucoup... A voir donc, dès que j'aurais lu Les devins... Gros bisous Suzanne, passe une bonne semaine

Suzanne a dit...

Les Devins; excellent. Mais je t,affirme que, bien que les romans de dame Laurence soient des pavés, tu ne t'y ennuient pas du tout. C'est un fait que le temps est nécessaire mais tu vas en passer du bon temps au fil des mots de cette grande auteure.
Bonne semaine à toi aussi gentille dame.