De 1950 à 1952, Margaret Laurence accompagne son mari chargé de superviser la construction de réservoirs d’eau dans le désert du Somaliland. Dans une petite maison « sur le toit du monde », séduite par un peuple et une culture d’une grande richesse, elle collige et traduit des poèmes somalis. Au fil des jours, elle accumule notes et observations pour livrer un hommage touchant, ponctué d’humour et de fines réflexions, aux gens rencontrés, à la beauté surréelle des paysages traversés. [...] Une maison dans les nuages est un témoignage d’une profonde humanité qui montre bien que, parfois, c’est à des milliers de kilomètres de chez soi que l’on fait sa propre rencontre.
Mon avis (Lu il y a un bout)
Il y a quelques années on m’a suggéré de lire cette auteure et depuis, je suis sous le charme. Bien que dans ses romans on retrouve quelques traces de sa vie, de son entourage, des lieux où elle a vécu et où elle situe la plupart de ses œuvres dont le fameux cycle de Manawaka, ses écrits sont un peu moins personnels que dans Une maison dans les nuages qui est à la fois un roman intimiste, un récit de voyage, un journal dans lequel elle nous raconte son séjour de deux ans en Somalie aux côtés de son mari Jack.
Ce séjour dans une Afrique sauvage et belle, à la langue et aux coutumes étrangères, à côtoyer des gens fiers de leur pays et profondément amoureux de la vie malgré que celle-ci leur offre plus de misères que de bons côtés, a profondément marquée l’auteure. « […] le pays avait touché nos vies, les changeant à jamais. »
Ce que contient cet excellent roman est difficile à décrire tellement il y en aurait à raconter. Des descriptions de la culture somalienne, des paysages à perte de vue, des portraits de gens dont elle gardera un souvenir impérissable comme Hersi, ce conteur de légendes entre autre, ne sont que peu d’exemples comparés à ce que nous offre l’auteure. Au fil des jours, des semaines dame Laurence prend notes de ce qu’elle vit, ce qu’elle voit, de ses rencontres et nous livre un très bel hommage tout en sensibilité et humanité d’un peuple qu’elle n’oubliera jamais. À lire vraiment.
Une maison dans les nuages de Margaret Laurence
Alto, 2012
Autres romans de l'auteure sur ce blogue: L'Ange de pierre - Les Devins - Ta maison est en feu - Une divine plaisanterie
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