jeudi 7 mars 2024

Duma Key, Stephen King

 

Mutilé par un terrible accident, abandonné par sa femme, Edgar Freemantle, un businessman du Minnesota, décide de tout quitter pour la Floride. Une nouvelle vie l'attend sur l'îlot de Duma Key, langue de terre presqu'inhabitée, dévastée régulièrement par des ouragans imprévisibles, et qui appartient à une mécène excentrique dont les soeurs jumelles ont disparu dans les années 20. Edgar va s'y découvrir un incroyable don pour la peinture. Les incroyables couchers de soleil lui inspirent des tableaux qui vont vite se révéler dangereusement prémonitoires.  Freemantle comprend alors qu'il doit découvrir ce qui est arrivé aux jumelles et l'étrange secret de la propriétaire des lieux, avant que les ténèbres n'engloutissent Duma Key et ses habitants. 

Mon avis (Lu il y a un bon bout)

D’entrée de jeu pour ceux et celles qui ont été déçus par certains écrits de King, Duma Key va vous réconcilier avec ce que vous êtes habitués de lire chez cet auteur et sa façon bien personnelle de nous raconter reprend force.  

Suite à un grave accident de travail, Edgar s’installe sur une île presque déserte afin de récupérer. Petit à petit, notre héros pour se changer les idées va reprendre goût à la peinture, passion qu’il avait délaissée depuis longtemps.  Il aime cette île et désire reproduire ce qu’il y voit. Mais, outre ces paysages, Edgar dessinera de drôles d’impressions, ses visions comme des prémonitions et celles-ci ne seront pas de tout repos car l’Île de Duma Key renferme des choses possédant d’inquiétants pouvoirs.  

Extraits

Il ne me fallut que vingt minutes et, lorsque ce fut terminé, j'avais dessiné un cerveau humain flottant sur le golfe du Mexique. Super-cool, d'une certaine manière. Il y avait aussi quelque chose d'horrible. Voilà un terme que je n'ai aucune envie d'utiliser pour mes œuvres, mais il est inévitable.  

Soyez courageux. N’ayez pas peur de dessiner les choses secrètes. Jamais personne n’a prétendu que l’art n’était que doux zéphyr ; il est parfois ouragan. Même alors il ne faut ni hésiter, ni changer de cap. Parce que, si vous vous racontez le mensonge des artistes médiocres – que vous savez ce que vous faites –, vos chances d’accéder à la vérité seront anéanties. La vérité n’est pas toujours belle.  

Souvenez-vous que la vérité est dans les détails. […] Le diable y est aussi, c’est vrai, comme l’affirme le dicton populaire, mais vérité et diable veulent peut-être dire la même chose. Ce n’est pas impossible, voyez-vous.  

Duma key est un très bon roman, l’histoire nous tient en haleine car mystérieuse, envoûtante et on veut savoir. Cependant quelques longueurs et aussi quelques manquements sur certains faits amenés par l’auteur au fil de l’histoire m’ont quelque peu irritée. En fait, ces quelques faits apportés à l’intrigue n’ont aucune utilité. De plus ils ne comportent aucun détail ! Pourquoi alors font-ils parties de l’histoire ? Pourquoi disparaissent-ils comme ça sans explication ? Je me le demande encore mais peut-être ai-je sous-estimé leur importance !   

Enfin je ne veux aucunement être négative car Duma Key a très peu de bémols de ce genre car il est non seulement un roman dont l’histoire offre des frissons garantis mais c’est aussi un bouquin dans lequel les relations père-fille ou encore l’amitié masculine sont omniprésentes. Sans oublier le talent incontestable de King lorsqu’il s’agit de décrire l’être humain avec ses bons et mauvais côtés ? Et il est vraiment le maître pour nous montrer autant les plus terrifiants que les plus émouvants.  

Bref, malgré quelques défauts, j'ai passé un très bon moment de lecture et j'avoue que, peu importe les petites tares, je suis toujours ravie de lire monsieur King.

Duma Key, Stephen King

Albin Michel, 2009

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